Coopération entre le Maroc et le Mali: 200 agents des forces armées et de sécurité maliennes vont bénéficier d’une formation aux techniques de lutte contre le terrorisme et le grand banditisme dans le Sahel.
Cette formation, qui s’inscrit dans le cadre de la coopération multiforme entre le Mali et le Maroc, intervient au moment où un groupe d’imams revient d’une autre formation à Rabat. Ils sont 500 en effet à être formés à l’Islam de tolérance et au refus de la violence comme mode d’expression.
Lors de sa visite au Mali en février dernier, le Roi du Maroc et le président malien annonçaient un certain nombre d’accords de coopération entre les deux pays. Parmi ces mesures figurent des questions sécuritaires et plus particulièrement la lutte contre le terrorisme.
La session de formation des 200 militaires maliens dans le Royaume chérifien, s’inscrit dans le cadre du renforcement de la coopération entre les deux pays, précise le ministère de la défense malien.
Comment repérer l’ennemi, comment lui faire face en plein désert, les militaires maliens seront formés aux techniques d’aguerrissement, notamment en matière de lutte contre le terrorisme et le grand banditisme. Ils ont quitté Bamako hier soir, pour une durée de trois mois.
Cette formation débute au moment où une centaine d’imams reviennent au pays. Ils ont été formés pour un Islam tolérant et le refus de la violence comme mode d’expression.
La formation de ces imams s’inscrit dans le cadre d’un programme de formation de 500 imams pour un Islam tolérant.
« Le caractère transversal de la lutte contre terrorisme impose cette formation de nos militaires », analyse le Professeur Mamadou Samaké, chargé de cours de la Faculté des sciences juridiques et politiques de l’Université de Bamako. Sur la formation des imams également, l’universitaire salue l’initiative, et estime que le ministère du culte et des affaires religieuses devrait jouer pleinement son rôle dans la lutte contre le fondamentalisme religieux dans le pays.
« Au regard des relations séculaires entre le Mali et Maroc, c’est une bonne chose. La lutte contre le terrorisme est transversale. Les forces de défense et de sécurité, au-delà de la formation, c’est l’équipement, c’est aussi le renseignement », ajoute-t-il.