Dans un rapport remis vendredi au conseil de sécurité, le Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki moon plaide pour une présence accrue de la mission au Mali. L’organisation peine à atteindre ses objectifs en terme d’effectifs et de moyens de transports aériens.
Le rapport doit être discuté en milieu de semaine prochaine à New-York.
La mission de l’ONU au Mali réclame davantage de moyens aériens et humains car elle ne dispose que de 74% des 11.200 hommes mandatés il y a un an, selon un rapport qui sera présenté mercredi au Conseil de sécurité.
La Minusma qui a pris le relais de la force africaine en juillet 2013 pour contribuer à la stabilisation du Mali dont le Nord est occupé par des groupes armés liés à Al-Qaïda, comptait 8.280 soldats sur le terrain, en date du 26 mai.
Dans ce rapport établi entre le 24 mars et le 26 mai, les Nations unies demandent aux Etats contributeurs d’accélérer le déploiement humain et matériel, affirmant manquer d’hélicoptères ce qui « ralentit considérablement sa mobilité aérienne ».
« Les attaques disproportionnées, les engins explosifs improvisés et les enlèvements constituent une menace constante à l’encontre du personnel des Nations unies », déplore le rapport qui dresse la liste de toutes les attaques dont la Minusma a été victime du 24 mars au 26 mai.
Ces menaces ne facilitent pas le déploiement de personnel civil dans les zones éloignées, déplore l’ONU.
Le déploiement policier doit par ailleurs se poursuivre, même s’il s’est « considérablement renforcé » avec 979 officiers sur le terrain, soit 69% des 1.440 policiers mandatés.
Le rapport fait enfin le point sur la situation humanitaire du pays. A la fin avril, 3,6 millions de personnes étaient considérées en état d’insécurité alimentaire, dont 1,5 million de manière grave.
Seuls 19,3% des 568 millions de dollars nécessaires à l’aide humanitaire ont été jusqu’ici couverts.