Le premier ministre a répondu à une séance de questions sur l’actualité hier à l’assemblée. C’etait une première au parlement. Deux thèmes principaux était à l’ordre du jour. La sécurité et travers elle la situation de Kidal et les problèmes d’accès aux pièces d’identité. le Premier Ministre et le ministre de la sécurité intérieure se son livrés à un exercice à deux devant les députés de la majorité et de l’opposition.
La première interpellation a porté sur « l’insécurité grandissante dans les villes et les campagnes ». Le Premier ministre a mis l’accent sur la volonté de l’Etat à aller au dialogue pour parvenir à une paix définitive. Il a rappelé les efforts que les autorités déploient avec le Haut Représentant du président de la République pour entamer bientôt des négociations avec les groupes armés. « L’Etat malien » a-t-il dit « veut faire le dialogue sur le territoire national ; alors que les groupes armés veulent le faire dans un Etat dit neutre. Nous allons échanger autour de cette question », a-t-il déclaré. Moussa Mara a également salué les efforts du gouvernement algérien pour amener les groupes armés à parler d’une seule voix. De son côté le ministre Samaké est intervenu pour rassurer les députés sur la détermination de l’exécutif à garantir la sécurité de toute la population. « Il devait y avoir un dispositif de renforcement des forces de sécurité dans les zones de Youwarou-Ténenkou-Léré et dans la zone de Kidal » a-t-il précisé mais « les derniers incidents » ont mis un frein provisoire à cette mesure. Le général Sada Samaké a toutefois reconnu que les forces de défense et de sécurité manquent de moyens et aussi qu’il y a selon lui «des brebis galeuses» qui ne font pas le travail comme il se doit.
« Le passage du gouvernement devant l’Assemblée sur les questions d’actualité constitue une avancée démocratique ». La mouvance présidentielle a salué dans ces termes l’ initiative du gouvernement tout en souhaitant la pérennisation de cette initiative. Blaise Sangaré est président de la CDS, membre de la mouvance gouvernementale. Issa Fakaba Sissoko l’a rencontré :
« Cela représente pour moi une réelle avancée dans la pratique démocratique. Je ne vais pas tout de suite dans les explications, je commence par l’essentiel : est-ce que ces questions qui ont été posées juste à temps et à point par cette Assemblée nationale et en direct sur les médias d’Etat, vont dans le sens de la prise en charge des préoccupations nationales ? Si c’est le cas, je dis absolument oui !
Deuxièmement, le gouvernement a donné les explications en temps réel. Je dis que dans les deux sens, non seulement dans les faits les députés aient posé des questions juste, ensuite les réponses en adéquation avec ces questions là, sont d’une très bonne portée politique et je trouve que c’est parfaitement réussi ».