Le ministre français des Affaires étrangères en visite à Alger a estimé que le dialogue au Mali passe par la Cédéao , le représentant spécial d’IBK et l’Algérie. Arrivé dimanche à Alger pour une visite officielle de deux jours Laurent Fabius a salué le « rôle pacificateur » de l’Algérie au Mali.
Hier soir trois mouvements du Nord Mali, signataires de l’accord de cessez-le feu du 23 mai, ont réaffirmé toujours à Alger leur volonté d’œuvrer à la « consolidation de la dynamique de paix en cours ».
Dans un communiqué commun, cité par l’agence APS, le MNLA, le HCUA et le MAA ont signé « la Déclaration d’Alger ». Dans ce document ils ont également réaffirmé leur volonté de s’engager dans le dialogue inter-malien « inclusif »,
Les principaux dirigeants de ces trois mouvements étaient réunis depuis jeudi à Alger pour des consultations « exploratoires », après l’accord de cessez-le-feu signé le 23 mai dernier avec Bamako.
Selon les signataires ce dialogue inter-malien vise à trouver une solution « définitive » à l’instabilité dans le nord du Mali par « la prise en charge des revendications légitimes de la population locale dans le plein respect de l’intégrité territoriale et de l’unité nationale du Mali ».
L’adoption de la « Déclaration d’Alger » s’inscrit selon le communiqué signé par les 3 mouvements armés dans « l’esprit » des consultations exploratoires engagées par l’Algérie pour réunir les conditions de « succès »du dialogue inter-malien « inclusif »
De son coté le gouvernement malien prend acte de cet engagement des groupes armés et espère qu’il « sera respecté à la lettre, contrairement au passé » selon le ministre de la communication. Pour lui la prochaine étape des négociations sera consacrée à la demande claire des groupes armés de se « démarquer des terroristes » pour poursuivre le processus. Issa Fakaba Sissoko a joint le ministre de la communication, Mahamadou Camara :
« Je pense que cela confirme l’option qui a été celle du gouvernement malien depuis septembre dernier, à savoir le dialogue. Je crois que c’est un point qui est marqué, dans la mesure où ça exprime leur volonté à aller dans le sens du dialogue et de reconnaître une fois de plus l’intégrité territoriale. Un principe sur lequel le gouvernement du Mali ne tergiversera jamais. C’est donc une victoire de constater que ces groupes là l’aient réaffirmé à nouveau, et qu’ils s’inscrivent dans le cadre du dialogue.
J’ose espérer que cet engagement va être tenu, car je rappelle que d’autres engagements par le passé, exprimés dans l’Accord de Ouagadougou, n’ont pas été respectés à la lettre. Par conséquent, ce que le gouvernement demande, c’est que les engagements tenus soient respectés de manière claire ».
Quelle sera la prochaine étape des négociations ?
« La prochaine étape c’est de continuer à demander à ces groupes de respecter, de manière claire, l’intégrité du territoire malien, mais aussi de dissocier, de la manière la plus claire qu’il soit, des groupes terroristes et narcotrafiquants avec lesquels, malheureusement, ils se sont ralliés dernièrement pendant les événements de Kidal. Donc, ça c’est un point nécessaire qui fait partie des conditions posées par le Mali ».