Avec 1% de son Revenu national brut consacré à l’aide publique au développement, le Luxembourg est un des partenaires clés du Mali dans plusieurs domaines. La 7ème session de la Commission de partenariat entre les deux pays, ouverte hier, a permis de fixer le cap sur de nouveaux défis, notamment la réconciliation et le développement agricole.
La coopération entre les deux pays remonte aux années 1990. Les échanges de délégations entre les deux pays ont permis de jeter les bases d’une coopération jugée fructueuse.
Le Luxembourg a consacré 15% de l’aide au développement à l’aide humanitaire, prioritairement au Sahel, pour un montant de plus 5 milliards de francs CFA. Cette aide a surtout permis de venir en aide aux populations nécessiteuses, dont celles du Mali.
Lors de la conférence des donateurs pour le Mali, tenue janvier 2013 à Addis-Abeba, le Luxembourg a annoncé 2,34 milliards de francs CFA. Aussi, à Bruxelles, lors de la conférence internationale des donateurs pour le développement, le partenaire luxembourgeois a promis 13 milliards de nos francs pour le développement durable au Mali, dont 11 milliards déjà mobilisés.
Hier, à l’ouverture de la 7ème session de la Commission de partenariat entre les deux pays, le ministre de la coopération luxembourgeoise a annoncé que cet élan sera maintenant. Et M. Roman Schneider de promettre l’accompagnement de son pays pour la réconciliation nationale.
Pour le ministre malien des affaires étrangères, il s’agit d’une coopération fructueuse entre les deux pays. Le chef de la diplomatie malienne a rappelé « la volonté du Mali » de parvenir à la paix et à la réconciliation nationale à travers le dialogue inclusif. Pour cela, le ministre Diop a mis l’accent sur la création d’un ministre chargé de la réconciliation, la création de la Commission justice, vérité, dialogue et réconciliation, mais aussi la désignation d’un Haut représentant du chef de l’Etat pour les pourparlers inclusifs inter-Maliens.
M. Roman Schneider, ministre de la coopération luxembourgeoise en visite au Mali, au micro de Modibo Mariko.
« Pour ce qui est de la prolongation des activités du PIC II (Programme indicatif de coopération), la zone de concentration sud comprend la région de Ségou, le cercle de Yorosso ainsi que le district de Bamako. Le Luxembourg y intervient, dans les secteurs de la formation et l’insertion professionnelle, la santé de base, l’eau et l’assainissement, la sécurité alimentaire ainsi que la décentralisation. La zone de concentration nord du PIC comprend la région de Kidal à travers le Programme de développement durable. Ce programme a appuyé la région de Kidal dans le domaine de la décentralisation, la formation professionnelle, le pastoralisme, la santé et l’assainissement. Je tiens à souligner que notre appui se fait entièrement sous forme de dons, et que l’assistance est non liée. Vu l’immense potentiel agricole du Mali largement sous exploité, on aimerait se concentrer beaucoup plus sur le développement agricole et local, appuyé sur le modèle de nos interventions passées dans la plaine des alpes ».