« Assurer la sécurité sur l’ensemble du territoire du Mali est une nécessité absolue », c’est le point de vue de la plateforme des cadres et leaders kel Tamasheq pour l’Unité Nationale du Mali. Malgré la présence des différentes forces, les villes du nord ne sont pas suffisamment sécurisées assure Mohamed Ahmed Ag Hamani, président de la plate-forme.
Selon l’ancien premier ministre, « le problème du Nord du Mali n’est pas un problème qui concerne seulement les ressortissants du nord, mais une préoccupation nationale qui mobilise toutes les énergies, au nord comme au sud ».
L’association compte apporter son soutien à l’État malien pour qu’il retrouve son intégrité territoriale. C’est pourquoi elle souhaite rapidement un dialogue inclusif inter-malien avec au premier rang, les représentants légitimes comme les chefs traditionnels, les religieux et les élus.
Le cantonnement et le désarmement des groupes armés ont été évoqués. Mohamed Ahmed Ag Hamani reconnaît que le Mali est en panne, c’est pourquoi il souhaite des états généraux dans des domaines comme la santé, l’éducation, mais également militaire ou encore la décentralisation.
Tout juste après la conférence de presse, le Studio Tamani a reçu le président de la plate-forme des cadres et leaders kel Tamasheq. Ahmed Mohamed Ag Hamani estime que « Les groupes terroristes sont toujours sur le territoire malien et peuvent revenir à tout moment ». L’ancien premier ministre pense que la présence des différentes forces de sécurité n’a pas permis de ramener la paix.
Il estime par ailleurs en parlant des derniers événements de Kidal « qu’il ne faut pas focaliser les choses sur les événements du 17 et du 25 mai ». Selon lui « la situation qui nous a conduit à ça, c’est un processus qui a été déclenché depuis longtemps sur la détérioration de la sécurité dans la zone Nord du Mali et pour des raisons diverses qui a nécessité l’intervention de la communauté internationale pour libérer nos régions du nord ». Toujours selon lui « le problème de fond demeure parce que, les groupes armés qu’ils soient, djihadistes, narcotrafiquants ou MNLA sont toujours sur le territoire malien quelque part où ils se replient et ils peuvent à tout moment engager des actions ».
Les solutions que propose Ahmed Mohamed Ag Hamani sont les suivantes :
« Il faut que nous ayons un rempart, une sorte de mur infranchissable qui assure la sécurité du territoire pour qu’il n’y ait pas d’infiltration et d’exfiltration dangereuse pour notre pays. Ensuite il faut qu’on assure la sécurité sur toute l’étendue du territoire, c’est le rôle et la mission de l’État d’assurer la sécurité de tous les citoyens et leurs biens ».