Le Conseil National de Transition (CNT) a adopté la nouvelle loi électorale vendredi dernier (17/06/22). A partir de cette date, le Président de la Transition a 15 jours pour se prononcer sur la question, selon les textes. Il s’agit d’un projet soumis par le gouvernement avec 94 amendements du CNT.
C’est un texte de 86 pages. Selon le CNT, les amendements ne concernent que certaines « incohérences ». Le Conseil cite notamment le fait que l’Autorité Indépendante de Gestion des Élections (AIGE) finance certains partis politiques.
Le premier projet soumis par le gouvernement proposait une humilité absolue pour les membres de l’AIGE. Le CNT a choisi une « humilité adaptée » dans la version adoptée.
Le Conseil National de Transition s’oppose également à ce que le Président de la République ou encore d’autres élus de la nation puissent prêter serment en fonction de leur croyance.
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Le vote électronique ou encore le parrainage de 25 mille personnes dans les régions du pays ont été également amandés.
Il faut, toutefois, souligner que ces amendements du CNT continuent de susciter beaucoup de réactions. Ils soulèvent notamment des interrogations sur l’avenir des relations entre les pouvoirs exécutif et législatif actuels.
Ainsi, ce projet de loi adopté par le CNT sera-t-il promulgué par le président de la Transition ? La réponse à cette question est attendue dans les prochains jours.
Nécessité d’un consensus
« Nous étions porteurs de certains amendements apportés à ce document, il y a aussi d’autres qui n’ont pas passés », affirme la Coalition pour l’Observatoire Citoyenne des Élections au Mali COCEM. Salia Kariba Traoré, chargé de projet de la COCEM, estime qu’il faut un consensus autour de ce texte.