Du Nord au Sud en passant par le centre, des administrés réclament leurs préfets et les services sociaux de base. Une situation que vit certaines de ces zones depuis près de 10 ans.
A Ségou dans le centre du pays, des habitants de certaines communes n’ont d’autres choix que d’aller traiter leurs dossiers dans les chefs-lieux de cercle ou de région. C’est ainsi qu’à Farako, où le sous-préfet se fait rare, pour une simple signature, des usagers sont obligés de traverser le fleuve pour régler leurs besoins administratifs.
« Pour une simple signature, il faut se déplacer. Quitter Farako pour Ségou, c’est vraiment cher » se lamente un habitant de Farako. « A cela s’ajoute les difficultés pour avoir des pièces d’identités qui ne sont disponibles qu’à Ségou », déplore un autre. « Le sous-préfet un conseiller pour nous. Si ce dernier n’est pas sur place que pouvons-nous faire ? », s’interroge un jeune homme.
« Les conditions de travail ne sont pas réunies »
« On a toujours décrié les conditions de travail de nos camarades dans les zones non sécurisées » affirme le syndicat des administrateurs civils du Mali. Ses responsables regrettent qu’ils soient les cibles de choix des terroristes. « Nos camarades qui sont les représentants de l’État sont les premières cibles des forces obscurantistes. Dans beaucoup de localités, les logements ont été détruits. Les matériels de travail ont été saccagés. Donc en attendant la mise en place des conditions de travail, certains de nos camarades ne sont pas à leur poste », martèle Bourama Diarra, Secrétaire Général par intérim du syndicat autonome des administrateurs civils du Mali.
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