Après plus de 5 mois, les sanctions économiques et financières de la CEDEAO contre le Mali sont levées. Les chefs d’états membres de l’organisation ouest africaine l’ont décidé hier dimanche à Accra, au Ghana. La nouvelle est bien accueillie par les partis politiques. Mais certains d’entre eux trouvent que les conditions posées par la CEDEAO n’ont pas lieu d’être.
Le cadre d’échange des partis et regroupements de partis politiques pour une transition réussie se réjouit de la levée de l’embargo économique et financier qui pesait sur le Mali. Pour Amadou Aya, membre du comité d’experts du cadre, les autorités doivent maintenant travailler pour la levée des autres sanctions. Pour cela « l’inclusivité doit être mise en avant », dit-il.
SelonAmadou Aya, « le cadre salut vraiment cette initiative ». Mais ses membres estiment que qu’« il faut travailler » pour la levée des sanctions restantes, notamment les sanctions individuelles, la participation de notre pays dans les différents organes de la CEDEAO. « Nous demandons seulement aux autorités de travailler dans le cadre de l’inclusivité. Si les gens sont associés, si les gens sont écoutés, si chacun de nous s’y met nous pensons que nous allons arriver à bon port », affirme Amadou Aya.
Un non-événement
L’Alliance pour la République APR soutient les autorités de transition. Pour son président Oumar Ibrahim Touré, cette levée des sanctions est un non-événement au regard des actions posées pour son obtention. Quant aux autres réserves de la CEDEAO dont la non-participation du Mali dans les instances de l’organisation, Oumar Ibrahim Touré trouve que le débat de ne se pose pas.
« Moi, je pense que la charte de la transition les questions soulevées par les chefs d’État », souligne Oumar Ibrahim Touré. « Nous n’avons pas besoin de rentrer dans les débats inutiles. Je crois que ce qui est important, c’est de continuer notre voie », recommande-t-il. Il demande toutefois aux autorités de la transition de s’atteler « vraiment à travailler conformément à la feuille de route ». C’est le plus important ; estime le président de l’APR.
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Les autorités de la transition ont déjà établi un projet de chronogramme présenté aux partis et à la société civile. Dans ce document, le referendum est prévu pour le mois de mars 2023, les législatives en octobre et novembre 2023 et la présidentielle en février 2024.
Des populations partagées entre méfiance et soulagement
Si certains Maliens saluent et se réjouissent de la décision des chefs d’État de la CEDEAO de lever les sanctions imposées sur le Mali. D’autres par contre demeurent méfiants face à cette décision. Cependant, ils reconnaissent qu’elle va soulager les souffrances des citoyens.