Le Gouvernement de la Transition a réagi ce lundi à la levée des sanctions de la CEDEAO et de l’UEMOA imposées au Mali le 9 janvier dernier. Dans son communiqué, le gouvernement dit avoir noté, avec satisfaction, cette décision.
Les autorités du Mali ont donc annoncé la suspension du plan national de riposte aux sanctions de la CEDEAO et de l’UEMOA. Par ailleurs, les autorités maliennes ont salué leurs homologues de la Guinée, de la Mauritanie et de l’Algérie pour leur soutien durant la période des sanctions.
Le Gouvernement s’est dit satisfait de la convergence de vues ayant permis de parvenir à un compromis. Il se félicite aussi de la prise en compte des demandes fortes du peuple malien, notamment la nécessité de mener des réformes politiques et institutionnelles avant d’organiser des élections.
La transition remercie le peuple malien, les pays amis et les partenaires
Le gouvernement a remercié le peuple malien pour son sacrifice et sa résilience durant les sept mois de sanctions. Il a rappelé, par ailleurs, que ces mesures contre le Mali sont « illégales, illégitimes et inhumaines ».
Le gouvernement s’est dit agréablement surpris par l’élan de solidarité de certains pays amis et partenaires durant cette période sombre de l’intégration régionale.
Les autorités maliennes assurent que « le Mali reste fidèle à son engagement panafricain ». « Et le pays continuera d’œuvrer à la réalisation de l’unité africaine, l’intégration régionale et au renforcement des liens de solidarité avec les autres peuples ouest- africains et africains », poursuit le communiqué.
« Il faut attacher les ceintures »
Le Mali n’est donc plus sous embargo de la CEDEAO depuis deux jours. Qu’est-ce qui va changer pour la population ? La question était au centre du Grand Dialogue de Studio Tamani d’hier. Un des deux invités du débat a estimé que la situation économique restera tendue dans le pays, mais l’autre se dit moins « alarmiste ».
« Ça ne fait que commencer et il faut attacher les ceintures », prévient Modibo Mao Macalou, économiste. Selon lui, la levée partielle des sanctions de la CEDEAO contre le Mali n’aura pas d’impact sur la vie chère à laquelle fait face la population.
Modibo Mao Macalou explique les raisons :
« L’espoir est permis »
Le sociologue, Dr Fodjé Tandjigora, n’est pas du même avis que l’économiste Modibo Mao Macalou. Dr Tandjigora pense que l’espoir est permis. Il souligne que la reprise des activités même informelles va permettre à des familles de s’en sortir.
En attendant de pouvoir évaluer l’impact de cette levée partielle des sanctions, il faut souligner que la suspension du Mali des organes de décision de la CEDEAO et les sanctions individuelles contre des individus et groupes sont maintenues. Pour rappel, la levée des autres sanctions est intervenue quelques jours après la publication du chronogramme détaillé des élections futures par les autorités de transition.
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