Une réunion de haut niveau décisionnelle des parties à l’accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger a débuté ce lundi à Bamako. Elle vise selon les organisateurs, à créer les conditions nécessaires pour entamer les DDR « Démobilisation, Désarmement et Réinsertion ».
La répartition des quotas, l’intégration des ex-combattants, dans les corps constitués de l’État y compris dans les forces armées maliennes seront abordées lors de ces cinq jours d’échanges. Le Premier ministre, Choguel Kokalla Maiga invite les parties à réussir la mise en œuvre de ces dispositions. « Aujourd’hui détermines à répondre de manière réaliste et diligente aux engagements pris, il nous appartient de convenir consensuellement et de façon dynamique de l’acceptation des offres des quotas militaire et civil proposé par le gouvernement, concernant l’intégration des ex-combattants dans les corps constitués de l’état y compris les forces armées de sécurité », dit-il.
La nécessité d’un consensus
La coordination des mouvements de l’azawad de (CMA) s’est félicitée de la tenue de cette rencontre. Toutefois, elle invite les acteurs à trouver un consensus afin d’aboutir à la mise en œuvre de ces engagements. «La réunion décisionnelle est une réunion qui va permettre de statuer clairement sur qu’est-ce qui deviendra le leader global qu’est-ce qu’on fait de nos hommes aujourd’hui qui détiennent des armées, de façon définitive pour qu’ils soient convertis dans les forces légales et régaliennes de l’État », explique Attaye Ag Mohamed chef de la délégation de la CMA. « Et c’est le lieu pour nous de faire en sorte que l’accord soit pris en charge dans cette nouvelle constitution, que le Mali prochain le Mali nouveau soit le slogan de tout le monde et de toutes. Qu’il soit vraiment ce que nous attendrons tous », poursuit-il.
Fahad Ag Almahmoud, résident de la Plateforme regrette la détérioration de la situation sécuritaire sur l’ensemble du territoire après la signature de l’accord. Ainsi, il prône l’unité pour défendre la patrie. « La date de la signature de l’accord était beaucoup plus enviable à nos parents sur le terrain qu’aujourd’hui. il y a urgence dans tout le pays », martèle Fahad. Pour lui, « ceux qui ont pris les armes pour revendiquer des droits des populations et de la terre, aujourd’hui tous les acteurs doivent se donner la main pour défendre les intérêts nationaux, l’intérêt des populations ».
Il faut rappeler que cette réunion de niveau décisionnel va se poursuivre jusqu’au 5 août prochain afin de convenir des accords consensuels.
Les Kel Tamasheq demandent leur implication dans la gestion de leurs régions
Au même moment, la Communauté Noire Kel Tamasheq veut désormais son implication dans les prises de décisions. Ses responsables l’ont fait savoir ce week-end. C’était au cours d’une conférence de presse tenue à Bamako.
Alhassane Abba, membre de la la communauté noire Kel Tamasheq à Bamako