Les prix du kilogramme de riz ont augmenté de 100 FCFA. C’est ce qu’on constate depuis quelques jours dans de nombreux marchés au Mali. Ces prix passent ainsi de 350 à 450 FCFA ou de 400 à 500 FCFA, selon la qualité du riz. A Bamako, des consommateurs et commerçants demandent aux autorités de s’impliquer davantage pour trouver une solution.
Cette cherté du riz n’épargne presque personne. Aissata Bengaly était ce mardi 2 août 2022 au marché de Djicoroni-para. « Le riz que j’ai trouvé est à 500 FCFA, le kilo. C’est cher, surtout si la famille est grande, ce n’est pas facile », déplore-t-elle. « On est toujours déçu, que faire ?», s’interroge Mme Bengaly. « Les commerçants disent qu’il y a beaucoup de choses auxquelles ils font face. Mais ça reste un problème pour nous les consommateurs », estime la ménagère.
Qu’est-ce qui explique cette hausse des prix ?
Des commerçants détaillants de la capitale expliquent que « le riz local est vendu à 18.000 FCFA, le sac de 50 kg. Le riz importé est à 20.000 FCFA ». « Des clients nous imputent cette cherté, alors que les grossistes disent que c’est cher depuis la provenance », soulignent certains de ces commerçants. Pour ces mêmes commerçants, « la cherté n’est pas liée au carburant mais plutôt à la mauvaise récolte, la crise actuelle et le manque d’engrais ».
Un coup dur pour les ménages
Au-delà du riz, les prix de beaucoup d’autres produits de première nécessité sont en hausse. Au marché de Badalabougou, la ménagère Mme Dao Fatoumata Cissé explique que ce sont les femmes qui souffrent plus de cette situation. « Tout est cher au marché, le kilo de viande est à 3.000 FCFA, un litre d’huile est vendu à 1.250 FCFA. Pas facile pour les femmes », indique Mme Dao. « On se débrouille pour préparer car le prix des condiments qu’on nous donne est insuffisant. Après le marché, on ne peut même pas acheter du charbon », dit-elle. « Les hommes ne peuvent pas tout faire. C’est de notre rôle de les aider dans les dépenses. C’est aussi le secret du mariage », souligne Fatoumata Cissé.
Les produits sont chers, mais les revenus n’augmentent pas
« Tout est cher, alors qu’il n’y a pas eu d’augmentation sur nos salaires », regrette le chef de famille Daouda Coulibaly. Ce n’est que de la souffrance pour nous les chefs de famille », ajoute M. Coulibaly. « Je n’ai jamais vu une telle hausse de prix des céréales. Hier j’ai acheté un sac de sorgho à 35.000 FCFA, sans encore donner la totalité. La seule solution, c’est d’aider les paysans. Si la récolte est bonne, les prix baisseront », recommande le chef de famille.
Il faut souligner que la pénurie de certains produits comme le sucre constitue aussi un autre calvaire pour de nombreux Maliens.
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