SOS pour les déplacés internes de Niono dans la région Ségou. En cette période hivernale, le site qui abrite près de mille déplacés repartis entre 300 ménages est inondé après chaque pluie, déplorent les occupants du site. Ils sollicitent l’appui des autorités et de bonnes volontés.
La saison des pluies s’annonce très difficile pour les déplacés internes de Niono. Leur site est envahi par les eaux. La voie boueuse et glissante, des huttes délabrées et des céréales décomposées. Voilà ce qui caractérise les lieux. Ces déplacés ne savent plus où se donner la tête après la pluie.« Ce n’est pas facile de tenir dans ces conditions », déplore une jeune dame. « Les eaux de pluie n’ont pas épargné nos habitats », témoigne une vieille de la localité. « Le peu de céréales qu’on avait a été mouillés », raconte un vieil homme. « Vraiment, nous souffrons », se lamente un autre.
Des déplacés lancent un SOS
Abdoulaye Sylla, responsable des déplacés, tire la sonnette d’alarme. Il demande de l’aide aux autorités et aux bonnes volontés pour abréger leurs souffrances. « On reçoit certes d’aide alimentaire mais elle est insuffisante. Exemple : un sac de 25 ou 50 kilogrammes de riz est partagé entre 30 personnes environ », explique M. Sylla. « Auparavant, certains chefs de famille partaient travailler dans la ville pour gagner un peu d’argent. Avec l’hivernage, la situation se complique beaucoup », selon lui. « Nous sommes dans un calvaire. Nous demandons le soutien de tous afin de surmonter ces épreuves », conclut-il.
Des mesures en cours pour aménager le site
Les autorités communales disent envisager des mesures pour déplacer ledit site vers un lieu. Elles entendent mobiliser les ONG en vue de réaliser ce projet.« La direction régionale du développement social de Ségou et la Mairie ont visité récemment les lieux. Nous sommes en train d’y travailler. Nous avons repéré un autre endroit à Dioukorobougou, à 6 km de Niono. Nous prévoyons d’aménager deux hectares », souligne Aly Guindo, conseiller au Maire de la Commune urbaine de Niono. Même s’il ajoute qu’à cause de la crise sécuritaire, les topographes n’ont pas pu travailler », ajoute le conseiller.
En attendant, certains déplacés ont installé leurs tentes au bord du goudron. Rappelons que ces déplacés, qui ont fui l’insécurité, viennent des communes de Chouala, Mariko, Kala-Siguida et Dogofry.