La journée africaine de l’état-civil a été célébrée ce mercredi 10 août 2022. Elle intervient dans un contexte où de nombreux citoyens rencontrent des difficultés pour avoir accès à un acte de naissance dans les zones de conflit. Les autorités de la transition indiquent, toutefois, que le Mali est cité en exemple.
Le Mali dispose de près de 800 centres d’état-civil, 8 000 centres de déclaration et 4 000 structures sanitaires pour répondre aux besoins de la population. Ces chiffres sont communiqués par le directeur national de l’État Civil. C’était lors de la célébration de la 5ème édition de la journée africaine de l’État Civil. Le thème de cette année est « mettre à profit la coordination, le leadership des pays et l’appropriation pour renforcer le système CRVS intégrés : un véhicule pour compter tout le monde ».
Au moins 4 000 bénévoles sont recrutés pour l’enregistrement des faits d’état-civil à travers le Mali, selon le directeur national de l’état-civil. Pour Dr Abdoulaye Alkady, l’acte de naissance peut constituer un moyen de prévention contre certains maux de la société. Pour lui, concernant le mariage des filles mineures, « si elles ont des actes de naissance, la mairie ne va pas accepter ». On ne peut pas « enrôler des enfants soldats, s’ils ont un acte de naissance », ajoute-t-il. Dr Abdoulaye Alkady précise aussi qu’« un enfant qui n’a pas d’acte de naissance peut avoir accès à un jugement supplétif ».
Le Mali, « un bon élève »
« Le Mali est cité en exemple dans le cadre de l’amélioration de l’enregistrement d’État Civil sur le continent africain », affirme le ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation.
Colonel Abdoulaye Maïga a cité aussi certaines actions posées dans le cadre du programme gouvernemental. Il s’agit de « l’évaluation exhaustive du système d’état civil ayant abouti à l’adoption d’une politique nationale d’état civil, l’organisation des campagnes de rattrapage et des recensements administratifs à vocation d’état civil (RAVEC), la numérisation des actes d’état civil et l’organisation des campagnes de sensibilisation et d’information sur l’état civil ».
En plus du colonel Maïga, trois autres ministres ont participé à cette célébration de la journée africaine de l’état-civil. En lien avec le contexte actuel du pays, le directeur National d’État Civil a déclaré qu’un avant-projet de loi est déjà déposé sur la table du gouvernement pour facilité l’accès à l’état-civil aux populations en zone de conflits.