Dans une lettre adressée au président du conseil de sécurité, le ministre malien des affaires étrangères énumère des actions qui prouvent, selon lui, ce soutien. Il demande une réunion d’urgence du Conseil sur la situation.
Il y a quelques jours, suite à une attaque contre l’armée à Tessit au nord du Mali, le Gouvernement avait estimé que les assaillants avaient bénéficié de l’appui des forces extérieures.
Les autorités de la transition précisent dans leur lettre que l’espace aérien malien a été violé plus de 50 fois par des aéronefs étrangers opérés par les forces françaises. Ces violations ont été faites entre le 20 avril et 08 août 2022 dans les localités de Gao, Tessit, Gossi, Goundam et Tombouctou, entre autres, indique la lettre.
En plus de ces actes, le chef de la diplomatie malienne dénonce le refus d’obtempérer des instructions des services de contrôle aérien.
Selon le communiqué, ces violations ont servi à la France de collecter des renseignements au profit des groupes terroristes opérant dans le sahel et leur fournir des armes et munitions.
Le gouvernement dit s’être opposé au soutien aérien de la France à la Minusma au risque de fragiliser le pays et le sahel. Les autorités maliennes invitent donc le conseil de sécurité à œuvrer pour que la France cesse immédiatement ces actions d’agression contre le Mali. Bamako demande aussi à Paris de se Conformer à la légalité internationale et respecter les dispositions des Nations Unies.
Le gouvernement du Mali prévient qu’il fera recours à l’article 51 de l’ONU, c’est à dire la légitime défense, en cas de persistance d’atteinte à la stabilité et la sécurité du pays.
»La coopération entre le Mali et France va connaître un autre palier de brouille diplomatique » a affirmé le diplomate Ibrahim Soumaré. Il estime que cette tension va impacter plusieurs domaines de coopération notamment celui de l’aide financière.