Le prix du kilogramme de sucre est plafonné à 650 FCFA sur toute l’étendue du territoire malien. Cette décision a été prise lundi 22 août 2022, par le conseil national de fixation des prix. C’était lors d’une session extraordinaire présidée par le ministre de l’industrie et du commerce à Bamako. Vendeurs et consommateurs de la capitale se réjouissent de cette décision.

Cette mesure est bien accueillie par la faîtière des commerçants détaillants du Mali.Pour Harber Maiga, président de la coordination nationale des associations et groupements des commerçants détaillants du Mali «la mesure s’applique sur l’ensemble du territoire national et officiellement à partir du moment ou le communiqué a été lu par le ministre cela veut dire que le prix entre en vigueur » Il rajoute que «çela veut dire qu’aujourd’hui, le sucre se vend à 650 f le kg chez le boutiquier. Comme mesure conservatoire, je pense que c’est une une bonne disposition consensuelle liée à une situation exceptionnelle »

La décision déjà en vigueur

Des commerçants détaillants ont commencé à appliquer cette mesure. «Je l’ai acquis à 30000f le sac, je suis entrain de céder le kilo à 650f et c’est rentable pour quelqu’un qui n’est pas trop prétentieux », affirme ce boutiquier installé sur la droite. «On vend le kilo selon le prix d’achat du sac. Actuellement c’est 650F pour un sac de 30000f », ajoute cet autre boutiquier à la rive droite.

Même s’ils apprécient cette réduction, des consommateurs souhaitent que le prix soit encore revu à la baisse. « On veut le kilo à 500f maximum comme dans le temps. Donc, qu’ils fassent encore des efforts dans ce sens ». demande un consommateur. « Avec toutes ces séries de hausse de prix vécues, s’il faut ajouter celle du sucre qui est tant prisé, c’est vraiment trop. S’il pouvait ramener le kilo à 600, c’est mieux », poursuit un autre.

Satisfecit des associations de consommateurs

L’association des consommateurs du Mali (ASCOMA) se réjouit que les commerçants détaillants s’approvisionnent désormais directement chez l’importateur, sans intermédiaire. Pour elle, cela permet de bien suivre la bonne application de cette décision. « Il ne peut y avoir de spéculation. Le détaillant au dessus du prix indiqué peut refuser et dénoncer l’importateur et l’importateur aussi peut dénoncer le détaillant s’il ne respecte pas le prix plafond fixé à 650 fcfa », dit Abdoul Wahab Diakité président de l’association des consommateurs du Mali « Pour une fois, nous avons dit que nous sommes satisfaits mais néanmoins en tant que consommateurs nous devons continuer notre rôle de veille, sinon c’est sur qu’ils vont abuser», affirme-t-il

Il faut préciser que cette mesure prise par le conseil national de fixation des prix ne concerne pas le sucre local.