Le Mali a libéré trois soldates parmi les 49 militaires ivoiriens détenus depuis le 10 juillet dernier. Elles ont été officiellement remises aux autorités ivoiriennes ce samedi 3 septembre. L’information a été donnée lors d’une conférence de presse animée par le ministre togolais des affaires étrangères Pr. Robert Dussey dont le pays est médiateur dans cette crise.
Les trois femmes libérées parmi le contingent de 49 soldats ivoiriens sont : Awa Bakayoko, Sita Bamba et Kangah Blédou. Selon le chef de la diplomatie togolaise, les trois militaires ont été libérées pour des raisons humanitaires. a Selon la médiation togolaise les trois femmes militaires ont été libérées pour des raisons humanitaires. Le chef de la diplomatie togolaise, Pr. Robert Dussey a déclaré que le Président Faure Gnassingbé, « s’est réjoui de cette action du Président de la transition malienne le colonel Assimi Goïta ». Par ailleurs, il a ajouté que les « discussions sont en cours pour que, très rapidement, les autres soldats en détention puissent retrouver leur liberté totale ».
Un peu plus tôt dans la journée, le procureur de la commune VI de Bamako avait annoncé cette libération. Dans un communiqué, il a précise que « le magistrat en charge de l’affaire avait approuvé le 31 août la libération des trois soldates et l’abandon des charges contre elles ».
Le regret des autorités ivoiriennes
Le ministre des affaires étrangères togolais Pr. Robert Dussey avait à ses côtés son homologue malien Abdoulaye Diop et le ministre directeur de cabinet de la présidence ivoirienne, Fidèle Sarassoro. Ce dernier, dans sa déclaration, « déplore que des manquements et des incompréhensions aient été à l’origine de cet événement fortement regrettable ». Fidèle Sarassoro a déclaré que « la Côte d’Ivoire s’engage à respecter les procédures des Nations Unies, ainsi que les nouvelles règles et dispositions maliennes, édictées, relatives au déploiement des forces militaires au Mali ».
Rappelons que ces 49 soldats ivoiriens en tenue militaire avaient débarqué à Bamako le 10 juillet dernier à bord d’une compagnie aérienne. « Ils n’avaient ni ordre de mission, ni autorisation à l’arrivée », selon les autorités maliennes qui les a considérés comme des mercenaires;
« La diplomatie a prévalu »
« C’est la diplomatie qui a prévalu dans cette libération partielle des soldats ivoiriens », pense l’analyste politique N’Golo Diarra. L’enseignant-chercheur à l’université des sciences politiques de Bamako estime qu’il est important de préconiser le dialogue comme solution aux tensions entre le Mali et la Côte d’Ivoire.