Les pinasses ont repris la navette entre Tombouctou et Rharouss dimanche dernier 4 septembre. Cela, après deux semaines de suspension de leurs activités, suite aux rackets des hommes armés aux postes de contrôle. Cet arrêt de travail avait provoqué la colère des populations.
« Le trafic a repris », c’est en ces mots qu’un conducteur de pinasse joint par la rédaction nous affirme son soulagement. Selon lui, la navigation sur le fleuve se déroule normalement depuis ce dimanche 4 septembre. Ces conducteurs de pirogue motorisée appelée pinasse avaient observé deux semaines d’arrêt de travail, suivies de sit-in. Objectif : dénoncer les rackets des hommes armés aux postes de contrôle érigés sur les berges du fleuve entre Tombouctou et Gourma Rharous.
« Un seul poste de sécurité opérationnel »
Dans une note, la Coordination des mouvements de l’azawad CMA affirme qu’elle n’avait que quatre postes entre Tombouctou et Rharouss. “Aujourd’hui, un seul poste de sécurité est opérationnel, c’est celui de Didi”, ajoute la note publiée sur les réseaux sociaux. Et ce poste n’oppose aucune contrainte aux trafics des commerçants et transporteurs, toujours selon la CMA.
Alors qu’une source qui fait la navette sur l’axe a confirmé qu’il y avait plus de six postes, et que les pinasses payaient à tous ces postes contrôlés par des hommes armés. “Ce dimanche, les postes ont été levés, nous avons recommencé la navette”, conclut-elle.
Des habitants d’une grande ville du nord confirment aussi l’existence de ces postes. Selon eux ces postes sont souvent “intimidants ”.