Le personnel du centre hospitalier universitaire Point G est en grève de deux jours. Cet arrêt de travail a débuté ce jeudi 08 septembre 2022. Il réclame neuf points dont l’amélioration du cadre de travail et du plateau technique. Sur place, les usagers s’inquiètent.
Au centre hospitalier universitaire du Point G, ce jeudi matin, les devantures de certains départements sont désertes. Ce qui n’est pas habituel. Par contre, au niveau du service d’urgence, la file d’attente ne passe pas inaperçue.
Un accompagnant de malade qui a requis l’anonymat certifie que c’est un service minimum qui est assuré. « Les accouchements, les pansements et le service d’urgence continue. Ce sont les autres services qui sont en grève », indique-t-il.
Mais ce service minimum ne suffit pas, regrettent des usagers. Ces derniers s’inquiètent de l’impact de cet arrêt de travail. « Mon ami est malade, mais les médecins n’ont pas accepté de lui faire le prélèvement pour les analyses. Les malades souffrent », déplore un autre accompagnant. Les médecins « ont refusé de me faire le prélèvement, c’est triste, toi-même tu vois les malades », déplore un malade.
« Nous faisons partie des populations et nous sommes là pour elles ». C’est ce qu’affirme le personnel de santé. Mais pour bien faire notre travail, nous devons être dans des meilleures conditions de travail, indique Dr Guida Landouré,secrétaire général adjoint du comité syndical du CHU du Point G. « Nous réclamons un meilleur cadre de vie dans nos hôpitaux. L’insalubrité, le plateau technique, la rupture récurrente des consommables au niveau du laboratoire fait que nous ne pouvons pas donner de bons soins à nos patients », dit Dr Landouré.
Si ses revendications ne sont pas satisfaites, le comité syndical entend envisager d’autres initiatives.
Pendant ce temps, à l’hôpital Gabriel Touré, le plateau technique reste à désister, déplorent des patients. Ces derniers regrettent la panne du scanner et d’autres machines d’analyses au sein de l’hôpital. Un patient qui n’a pas pu faire son analyse ce jeudi a accepté de témoigner sous couvert d’anonymat.