La semaine nationale de la réconciliation SENARE a débuté ce jeudi 15 septembre 2022 et se poursuivra jusqu’au 21 septembre. Cette première édition a pour thème “faisons de la diversité, un atout pour la cohésion sociale au Mali”. L’événement sera marqué par des activités éducatives citoyennes, civiques sportives artistiques et culturelles. Objectif : restaurer la paix et renforcer la cohésion sociale et le vivre ensemble entre tous les fils du pays.
Pour les autorités, cette semaine vise à consolider les valeurs de réconciliation et du vivre ensemble. Ces idéaux de paix et d’entente seront célébrés à travers des activités éducatives, socio-culturelles et sportives. Il s’agit également de sensibiliser les citoyens venus de toutes les régions du pays et de la diaspora sur le processus de réconciliation et de la paix. Et surtout faire la promotion du patriotisme, du civisme et la cohésion sociale afin d’unifier les cœurs et les esprits au cours de cette semaine. Des échanges sur la coopération entre les populations civiles mais aussi entre elles et les militaires auront également lieu.
Une recommandation des assises de la refondation
Selon le ministre de la réconciliation, de la paix et de la cohésion nationale, chargé de de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation, l’instauration de cette semaine est une recommandation des assises nationales de la refondation et la conférence d’entente nationale.
Toutefois, cette semaine nationale de la réconciliation est différemment perçue par la population. Selon certains, le fond alloué à l’organisation d’un tel événement “200 millions” de nos francs, pouvait servir dans d’autres domaines urgents, notamment la santé, l’aide aux déplacés ou le domaine sécuritaire. Néanmoins, une grande partie de la population attend beaucoup de cette initiative.
“Il faut une approche plus inclusive et ciblée”
Dr Yacouba Dogoni sociologue et chercheur au centre de recherche Point sud, estime que pour mieux exploiter la diversité culturelle du Mali et réussir à réconcilier les cœurs au cours de cette semaine, “il faut une approche plus inclusive et ciblée”.