Les travaux de la 27ème édition de la conférence mondiale des parties sur les changements climatiques COP27 ont démarré ce dimanche 06 novembre 2022 en Égypte. Les enjeux de cette COP sont énormes pour le Sahel, soulignent des acteurs du Niger, du Burkina et du Mali.
Les terres continuent de se dégrader, la planète se réchauffe d’année en année, la disparition des espèces reste inquiétante à travers le Sahel et le monde entier. C’est dans ce contexte que la 27ème édition de la conférence mondiale des parties sur les changements climatiques COP27 a démarré. La rencontre de 13 jours mobilise les dirigeants, acteurs de la société civile et experts du monde pour trouver une solution au réchauffement de la planète.
Le Mali sera représenté à cette COP27 par une délégation composée d’une cinquante de personnes, conduite par le Ministre de l’assainissement et du développement durable. Concernant les enjeux pour le pays, les autorités de la transition mettent notamment l’accent sur l’accès aux financements.
« La finance parce que depuis Copenhague en 2009 on parle de financements. Mais en réalité, quand on fait une évaluation ce qui est disponible par rapport au besoin, on verra qu’il y a un grand écart », regrette le point focal national changement climatique pour le Mali. Pour Drissa Doumbia « il s’agit de mettre la pression au sein de nos groupes de négociation sur la communauté internationale de respecter ses engagements ».
Des jeunes ne restent pas en marge
Quelques jours avant le démarrage de cette COP 27, des jeunes activistes ont organisé une conférence sur le climat à Niamey au Niger. Les échanges ont porté sur les enjeux de la conférence sur les changements climatiques.
« Plusieurs jeunes ont été sponsorisés par des institutions et qui ont renforcé la délégation nigérienne de la COP pour porter les messages de notre jeunesse, porter les évidences », explique le Directeur exécutif de JVE- Niger (jeunes volontaires pour l’environnement). « Vous savez qu’au Niger, nous souffrons trop des inondations et de l’impact des sécheresses », rappelle Sani Ayouba.
Au Burkina Faso, la lutte contre les changements climatiques est une question d’urgence. Cependant, « il est important que les actions climatiques soient au cœur des décisions qui seront prises durant les négociations de cette COP ». C’est le souhait de la jeune BurkinabéeRisnata Ouédraogo. Elle l’a fait savoir au cours d’une formation, visant à mieux outiller les jeunes à la préservation de l’environnement à Ouagadougou.
« Mon message à l’endroit des représentants de la jeunesse à la COP 27, c’est qu’ils puissent plaider et demander aux acteurs climatiques de renforcer et de doubler leurs engagements », soutient Risnata Ouédraogo.
Notons que cette COP27 se tient dans un contexte où de nombreux experts se demandent comment sauver l’accord de Paris sur le climat. Cet accord a pour but de lutter contre la pollution afin de protéger la planète et les êtres vivants. Mais les contributions des pays restent insuffisantes, à ce stade, déplorent des environnementalistes.