Les observateurs apprécient diversement le bilan de l’année 2022 sur les plans politique sécuritaire et de la gouvernance. Certains estiment que ce sont les mêmes erreurs qui ont été reproduites. Alors que d’autres soutiennent que des améliorations ont été constatées dans la gestion du pays. Même s’ils affirment que des défis restent à relever.
Sanctionné dès le début de 2022 par la CEDEAO, le Mali a réussi à s’en sortir de ces sanctions en proposant un chronogramme électoral à l’organisation communautaire. La levée de ces sanctions est un succès parmi tant d’autres, selon l’analyste politique Ballan Diakité. « Le premier succès que l’on a pu constater ou observer c’est d’abord la lévée des sanctions imposées par la CEDEAO » a-t-il indiqué. Un autre point positif selon le politologue est «la conduite des reformes politiques et institutionnelles et à ce niveau nous avons l’avant projet de la nouvelle constitution sans oublier bien evidemment l’aspect sécuritaire aussi ».
Concernant la situation sécuritaire, la spécialiste des questions sécuritaires Dr. Mariam Sidibé n’est pas de cet avis. Selon elle, les résultats sur le plan sécuritaire sont en déça des attentes. «Plus de 90% du territoire actuellement au Mali est en zone rouge ou orange. On ne peut pas parler d’amélioration de la situation sécuritaire », affirme l’enseignante-chercheure. Elle ajoute que la sécurisation du territoire reste un défi pour le pays. « Même si l’année 2022 reste marquée fortement par la réorganisation de troupes étrangères au sahel notamment le retrait de la force barkhane, on se rendra compte aussi que l’armée est toujours confrontée aux mêmes difficultés à maintenir la sécurité ».
Pour le politologue Ballan Diakité, la cherté de la vie et l’application de l’accord pour la paix et la réconciliation sont des chantiers sur lesquels les attentes n’ont pas été comblées.