Le Mali a pris part à Genève à la 52ème session du Conseil des droits de l’homme. Hier jeudi, le ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale a expliqué les efforts déployés par le pays pour la sécurisation et la protection des personnes et de leurs biens. C’était lors d’un entretien virtuel avec le Groupe des Ambassadeurs africains accrédités auprès de l’Office des Nations Unies.
Dans ces propos, Abdoulaye Diop a déclaré que : « l’intervention militaire en Libye a détruit mon pays, confronté depuis plus d’une décennie à l’insécurité, au terroriste et à la criminalité transnationale organisée ». Le ministre Diop a déploré que cette situation ait entraîné la multiplication des attaques indiscriminées provenant des groupes terroristes. Il n’a pas manqué de pointer du doigt « l’inefficacité » et « l’inadaptation » de la réponse internationale marquée par l’expansion de la menace terroriste depuis le déclenchement de la crise au Mali.
Pour Abdoulaye Diop, malgré cette situation, les forces armées maliennes ont entrepris depuis décembre 2021, des actions offensives d’envergure afin de prévenir et de combattre les attaques des groupes terroristes. Le ministre malien des affaires étrangères souligne que l’un des grands résultats de cette lutte est également la diminution drastique des cas d’atteintes aux droits de l’homme, selon les rapports élaborés dans ce sens.
En réponses aux allégations de certains partenaires du Mali, Abdoulaye Diop rassure que les autorités maliennes ne peuvent, en aucune manière, porter délibérément atteinte aux droits de l’Homme. Il a rappelé le rôle des autorités qui est de protéger et défendre ses populations.
“ Une perte pour la France”
Cependant, cette réunion virtuelle intervient au moment où la tension entre le Mali et la France ne baisse pas. Dans une correspondance adressée aux responsables des Nations Unies, le Mali a annoncé qu’il ne souhaiterait plus que la France parle en son nom au Conseil de sécurité de l’ONU. Pour des politologues, cette situation était “prévisible”. Ils soulignent que “c’est une perte pour la France”.
Jean-François Marie Camara, enseignant chercheur à l’Université des Sciences Politiques et Juridiques de Bamako