Le gouvernement a fixé la semaine dernière les prix plafonds des produits de première nécessité, à quelques jours du Ramadan. Des consommateurs maliens disent espérer que cette décision sera respectée par les commerçants.
La direction générale du commerce, de la consommation et de la concurrence (DGCC) a réuni ce lundi (20/03/23) les acteurs du commerce au Mali. L’initiative visait à mettre en œuvre la stratégie afin de contrôler les prix des denrées alimentaires sur le marché.
« Nous avons renforcé le dispositif de contrôle. Donc la présence des agents sur le terrain a été multipliée », précise Boukadary Doumbia, Directeur Général de la DGCC. C’est ce qui explique que, selon lui, « les dénonciations ou la pression ont été accentuées sur les opérateurs économiques ».
Prioriser la sensibilisation et non les sanctions
Une décision saluée par les commerçants. Mais ceux-ci demandent cependant aux autorités d’être clémentes dans les sanctions qui pourront être prises.
« Il y a certainement des gens qui ne respectent pas ces dispositions. Et en général, ils font l’objet des contraventions », rappelle le Président de la coordination des associations et regroupements des commerçants détaillants du Mali. « Mais nous avons demandé que cela soit le dernier recours, parce qu’il faut d’abord informer les gens », soutient Harber Maiga. « Et ça c’est notre rôle, l’information et la sensibilisation auprès de nos membres », rappelle-t-il.
Mettre l’accent sur le respect de la décision
Les consommateurs, de leur côté, espèrent que ces mesures permettront de stabiliser les prix des produits.
« On a vu que l’État est en train de se battre sur tout le terrain pour que tous les consommateurs puissent avoir ces produits à moindre coût pour le mois de Ramadan », se réjouit Abdoulaye Ballo, Président de l’association libre des consommateurs du Mali.
Notons que, ces dispositions sont prises à quelques jours du mois de Ramadan. En attendant leur application, des fidèles musulmans disent prendre leur mal en patience.