L’attaque du village de Kani Bonzon, le mois passé, dans la région de Badiangara a bouleversé le mode de vie de plusieurs habitants de la localité. Cela ressort dans le dernier rapport du Bureau des Nations Unies pour la Coordination des Affaires Humanitaires au Mali (OCHA-Mali).
Le document précise que la situation a poussé la population a migré dans des localités plus sûres et près d’un millier d’enfants sont privés de scolarisation.
Cette attaque survenue le 23 février dernier a poussé 1 631 personnes dont 909 femmes à migrer vers plusieurs villages de la commune de Kani Bonzon. Au même moment, 235 autres personnes ont pris la direction du centre-ville de Bankass.
Selon cette note d’informations d’OCHA Mali, ces personnes déplacées auraient des besoins urgents en abris, eau, hygiène et d’assainissement, éducation et protection.
Sur place l’assistance humanitaire s’organise. « 12 tonnes de vivres et de non-vivres ont été apportées le 14 mars dernier à 62 ménages du village de Kani-Bonzon par des organisations humanitaires. D’autres assistances en vivres ont également été apportées à 348 ménages déplacés dans les villages d’accueil de la commune de Kani Bonzon », précise la note.
Sur le plan éducation, la situation prive au moins près de mille enfants de scolarité, car toutes les écoles du village sont fermées. Des organisations humanitaires se positionnent pour offrir des cours de rattrapage à l’endroit des enfants dans les centres d’apprentissage.
Par ailleurs, plusieurs enfants, pour la plupart des filles âgés de 3 à 12 ans, ont été séparés de leurs parents. Des cas de détresse psychologique ont été identifiés auprès des femmes enceintes, conclut le rapport.
Le premier besoin des déplacés reste leur retour dans leurs localités respectives
Ces déplacés sont bien installés dans la ville de Bankass et les villages d’accueils de la commune de Kanibonzon. C’est ce qu’indique le Président du conseil de cercle de Bandiagara. Selon lui, ces personnes ont bénéficié d’une assistance en vivres et non vivres. Toutefois l’élu précise que leur premier besoin reste le retour dans leurs localités respectives.
Ndé Ndé Ongoiba, Président du Conseil de cercle de Bandjagara :