La Commission nationale des droits de l’Homme demande un dialogue inclusif pour mettre fin à la pratique de l’esclavage par ascendance au Mali. Elle l’a fait savoir ce mercredi, dans un communiqué.
“Une satisfaction et un soulagement”. Ce sont les mots utilisés par l’association de lutte contre l’esclavage par ascendance Gambana, suite aux jugements rendus du 17 février au 17 mars derniers à Kayes sur des affaires liées à la traite des personnes. Elle demande la poursuite de ces actions entamées par les autorités judiciaires.
« Nous sommes satisfaits parce que les dossiers ont été bien traités, notamment ceux de Diandoumé à Nioro du Sahel, de Souroubiré et de Bafoulabé », affirme Lassine Konaté. Le porte-parole de l’association invite aussi les autorités à « continuer les assises sur l’esclavage par ascendance pour mettre fin à cette pratique ».
Sensibilisation et répression
La commission nationale des droits de l’Homme CNDH indique que ces assises sont le résultat des efforts de plus de cinq ans. Selon son président Aguibou Bouaré, plusieurs recommandations ont été faites aux autorités judiciaires à cet effet. Il s’agit entre autres de la sensibilisation des populations et la répression au plan judiciaire des actes de l’esclavage par ascendance.
« Nous nous sommes mobilisés en relation avec d’autres organisations de défense des droits de l’Homme. C’est dans ce cadre qu’il y a eu ces assises spéciales », rappelle Aguibou Bouaré. De son point de vue « lorsque les choses se font bien, il faut encourager le gouvernement par rapport à ces actions salutaires, dans le cadre de la lutte contre l’impunité en général, et dans le cadre de la lutte contre l’esclavage par ascendance en particulier ».
La CNDH invite par ailleurs les autorités à favoriser le dialogue inclusif entre les couches sociales. Ce qui établira, selon elle, “une résolution durable de cette question préoccupante”.