La Coalition pour l’observation citoyenne des élections au Mali COCEM s’est inquiétée vendredi dernier du retard dans l’installation de l’autorité indépendante de gestion des élections dans les circonscriptions électorales. Elle exhorte les autorités de transition a rendre fonctionnel cet organe de gestion de scrutins dans tout le pays.
« Nous constatons vraiment un retard dans l’aboutissement du processus », affirme Salia Kariba Traore membre de la COCEM. Il invite, « les autorités compétentes à mettre rapidement en place ces démembrements et le décret pouvant les permettre de commencer leur activité ».
Le processus avance dans certaines localités
Dans certaines circonscriptions, la mise en place des démembrements de l’AIGE a débuté. C’est le cas à Bafoulabé dans la région de Kayes où les bureaux sont déjà installés, nous dit Dioncouda Sacko membre l’AIGE de Mahina. « Depuis qu’on s’est retrouvé pour mettre en place le bureau de l’AIGE, il n’y a pas eu d’information. Maintenant, c’est le sous-préfet de Mahina qui nous a informé de fournir des pièces », explique-t-il.
A Yorosso, région de Koutiala, le processus de mise en place de l’AIGE est toujours en cours. Mais les représentants des partis politiques et ceux de la société civile ont été déjà désignés. « Nous sommes partis sur 22 partis politiques. Ces partis politiques ont eu un consensus. Tout de suite, les deux représentants des partis politiques ont été désignés », souligne Yaya Goïta, leader politique à Yorosso. « On attend maintenant la validation », poursuit-il.
Le collège de l’AIGE en place depuis quatre mois
Nos tentatives d’avoir le point de la mise en place de l’AIGE à l’intérieur du pays avec ses responsables n’ont pas abouti. L’autorité indépendante de gestion des élections est l’organe chargé des élections au Mali. Les membres du collège de l’AIGE ont pris fonction le 10 janvier 2023. La mise en place de ses démembrements annoncée depuis cette date, n’est toujours pas effective dans toutes les circonscriptions. Rappelons que chaque bureau de l’AIGE devrait être composé de 15 membres issus des pouvoirs publics, des partis politiques et de la société civile.