Ce traité de défense va remplacer l’accord de coopération sécuritaire qui existait entre le Mali et la France depuis 1985. Le document prévoit un cadre plus large et sur la durée.
Selon le ministre Français de la défense le traité fixe de manière très claire la réciprocité des engagements entre les deux pays et la durée pour la sécurité du Mali. « Cela permet de fixer le cadre de la coopération en matière d’équipements et de communication », a ajouté Jean Yves Le Drian.
Toujours selon le ministre Français de la défense il était nécessaire que les relations entre nos deux pays soient garanties par un acte de cette importance comme on le faisait d’ailleurs avec le Sénégal et la Côte d’Ivoire. Le traité est conclu pour une durée de cinq ans renouvelable.
Selon une source de la Direction de l’information et relations publiques de l’armée, ce traité devrait concourir à une paix et une sécurité durables. « Le document aurait fait l’objet de beaucoup de concertations entre les parties malienne et française », ajoute la même source.
De nombreux d’acteurs politiques et de la société civile se sont opposés à la signature de ce document qu’ils considèrent comme un signe du retour du colonialisme.
Pour Aminata Dramane Traoré la signature de cet accord est une perte de souveraineté. Selon l’ancienne ministre ce n’est qu’un moyen pour la France de privilégier la dimension militaire pour le contrôle des ressources naturelles.
« Il faut situer cette signature dans le contexte d’une coopération qui va privilégier la dimension militaire pour le contrôle des ressources naturelles parce que la France va faire face à des nouveaux venus qui la dérangent. C’est une perte de souveraineté et je ne vois pas d’avantage en cela. Je pense que c’est pas la première, c’est sous la contrainte que les choses se passent, mais le citoyen ordinaire ne peut pas savoir la nature des pressions. La pression est extrême et c’est pas seulement sur le Mali. Ils ont réussi à avoir dans leur piège beaucoup de pays, la bande sahélienne. Et ils vont investir consolider leur base. Je pense que tout ce que nous devons faire aujourd’hui, c’est d’être rigoureux, plus solidaire. Aller à l’essentiel en nous disant que notre pays est en danger ».