Des personnes sont apparues, ces derniers jours, dans des vidéos postées sur les réseaux sociaux. Elles rassurent sur leur état de santé et appellent à leur libération. Près d’une dizaine de maliens civils et militaires sont retenus en otages depuis plusieurs années.
Dans ces vidéos apparaissent trois citoyens maliens. Ils rappellent les circonstances de leur enlèvement avant de lancer un cri de cœur aux autorités pour leur libération. « J’étais blessé le jour de mon arrestation et maintenant je suis en bonne santé » affirme le caporal Diakité avant de solliciter l’implication de sa hiérarchie et du gouvernement pour sa libération.
L’ancien député de Koutiala Abdou Maiga et membre du RPM, le parti du Premier ministre Choguel Kokalla Maïga est également apparu dans une vidéo. Il a directement sollicité l’implication du Président de la transition Colonel Assimi Goita et celle du Premier ministre, pour négocier sa libération. Il a aussi déploré la dégradation de son état de sa santé.
La troisième personne est Abdoulaye Kanté, un agent des eaux et forêts enlevé à Kita. Son rapt remonte a près de deux mois lors de l’attaque de Sanangourou.
Ces demandes de libération coïncident avec la libération ce mardi d’Ali Cissé, sous-préfet de Farako dans la région de Ségou. Cet administrateur avait été enlevé le 13 décembre 2019 par des présumés terroristes. Mais les circonstances de sa libération restent inconnues.
Un appel aux négociations ?
A noter que plusieurs autres otages restent entre les mains de leurs ravisseurs. Parmi eux, le Père Hayo, membre des missionnaires d’Afrique, Drissa Sanogo préfet de Gourma-Rharouss. Il y a aussi Hamadoun Nialibouly et Moussa Dicko tous des hommes de média.
Pour Paul Oula analyste des questions sécuritaires, ces petites vidéos d’une ou deux minutes représentent pour les familles une preuve de vie et une brèche pour les négociations. Elles sont aussi un outil de communication et de propagande pour les groupes djihadistes.