A quelques heures de l’ouverture de la campagne, le gouvernement s’est dit fin prêt pour la tenue du référendum du 18 juin. C’était hier lors du conseil des ministres. Pendant que les autorités se réjouissent des préalables, le camp du « non » pour le référendum se durcit davantage.
Parmi les réalisations de l’administration territoriale, on peut citer la nomination des membres de coordination de l’autorité indépendante de gestion des élections AIGE dans les régions, la formation des formateurs, ou encore la mise à jour du fichier électoral.
Les autorités ont confié également que les cercles de Tombouctou, Mopti, Diré, Bourem, Ansongo, Koro, Teninkou, Badiangara ont reçu leurs matériels. Ces outils de vote ont été acheminés par vol à travers l’opération « Tilekura ».
Les missions diplomatiques et consulaires ont aussi été servi. Le ministre de l’administration territoriale a rassuré que le referendum sera sécurisé sur toute l’étendue du territoire.
«Un récul pour la démocratie »
Au même moment certains partis politiques et des organisations de la société civile restent campés sur leur position. Ils se disent non favorable à la tenue du scrutin.
C’est le cas du BIPREM, bloc d’intervention populaire et pacifique pour la réunification entière du Mali. Dans un communiqué, ses responsables dénoncent « un recul de la démocratie dans le projet de constitution ». Cela notamment à travers l’article 46 qui s’oppose à « la binationalité du futur président ». L’article 95, faisant mention d’un parlement qui comprend l’assemblée et le Senat ou encore l’article 188. Ce point précise que « les faits antérieurs à la promulgation de la présente constitution ne peuvent en aucun cas faire objet de poursuite, d’instruction ou de jugement ».
« 75 observateurs seront déployés pour superviser la campagne électorale et 3000 autres observeront les opérations référendaires ». Ces révélations ont été faites par la Mission d’observation des élections au Mali Modèle-Mali. Toutefois, les observateurs disent qu’ils n’ont toujours pas reçu leurs accréditations alors que la compagne s’ouvre demain.
Dr Ibrahim Sangho, chef de Mali Modèle-Mali