La vente de migrants noirs en Libye continue de susciter de vives réactions. Le Président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat a lancé un appel aux États membres de l’Union africaine, pour venir en aide aux migrants africains bloqués en Libye. Il a également annoncé l’envoi imminent de la commissaire aux affaires sociales de l’Union africaine, Amira Elfadil.
Amira Elfadil sera porteuse d’un message aux autorités de Tripoli, mais aussi à celles qui sont dans la partie est du pays, à savoir le territoire contrôlé par le maréchal Khalifa Haftar. Selon le président de la commission de l’UA, le même message sera porté à toutes les parties qui ont une existence, qui contrôlent une partie du territoire et qui sont fréquentables.
Moussa Mahamat Faki a exhorté les États membres qui disposent de moyens logistiques à les mettre à la disposition de l’Organisation pour faciliter l’évacuation des migrants africains qui le désirent ».
Plusieurs États africains avaient annoncé les jours précédents des mesures diplomatiques pour faire pression sur le gouvernement d’union nationale libyen.
De son côté, l’ONU à travers son secrétaire général António Guterres a déclaré « avoir demandé aux acteurs pertinents des Nations unies de suivre activement cette question » lors d’un point de presse au siège de l’ONU.
Selon plusieurs spécialistes des questions Libyennes, ces différentes réactions « n’auront pas beaucoup d’effet ». Pour Jalèle Archaoui, chercheur dans une université parisienne « le gouvernement actuel de la Libye a un pacte de non-tolérance avec les groupes armés qui contrôlent la quasi-totalité de territoire ».
Emmanuel Macron a fermement réagi mercredi 23 novembre, après une rencontre avec le président de l’Union africaine, Alpha Condé. Pour le président français, « il faut aller beaucoup plus loin pour démanteler les réseaux » de trafiquants.
Le président français Emmanuel Macron au micro de nos confrères de Rfi
Au Mali, l’association TEMEDT condamne les souffrances infligées aux migrants subsahariens en Libye et leur vente comme esclaves. L’organisation anti-esclavagiste dénonce également la pratique de l’esclavage dans son pays. Selon ses responsables, l’esclavage est toujours une réalité au Mali et en Afrique. Elle demande aux autorités de mettre fin à cette pratique.