Le Mali engage des poursuites contre la mission d’établissement des faits de la MINUSMA sur les événements de Moura et ses complices. L’information a été rapportée ce lundi 19 juin dans un communiqué par le procureur du pôle antiterroriste et de la criminalité organisée.
Ces poursuites ont été engagées suite à une plainte de la direction générale du contentieux. Cette plainte, précise le communiqué, concerne tous les membres de la mission spéciale d’établissement des faits. Ils sont présumés être coauteurs ou complices de crimes d’espionnage, d’atteinte au moral des armées, de faux, usage de faux et d’atteinte à la sûreté extérieure de l’État, entre autres. Des faits punis par des dispositions dans le code pénal, indique le communiqué.
Le 12 mai 2023, le bureau des droits de l’Homme de la MINUSMA a publié un rapport d’enquête sur les événements de Mourra survenus en mars 2022. Le document accable l’armée d’avoir exécuté sommairement des centaines de civils. Des accusations qu’a rejeté le Gouvernement de la transition.
Le vendredi 16 juin dernier, le Gouvernement du Mali a demandé le retrait sans délai de la mission onusienne au Mali. Selon les autorités maliennes, la MINUSMA a échoué au Mali. Dans une déclaration, les États unis disent regretter cette décision des autorités maliennes. Ils souhaitent que ce retrait des casques bleus soit ordonné et responsable.
Les chances que la plainte aboutisse !
Pour le politologue Bakabigni KEITA, cette plainte n’a pas assez de chance d’aboutir et peut subir le même sort que celle déposée par les autorités maliennes contre la France. Cependant, il estime qu’elle aura un effet positif sur les relations diplomatiques et politiques.