« Plus de 375 mille personnes déplacées et 8 millions d’autres en attente d’assistance humanitaire en 2023 ». C’est ce qui ressort du rapport du Chef de la Minusma présenté le 16 juin dernier au Conseil de Sécurité de l’ONU. Selon El Ghassim Wane, ces personnes vulnérables sont dans les régions du centre et du Nord du pays.
Le Chef de la Minusma affirme que « la persistance de l’insécurité affecte négativement la situation humanitaire au Mali ». El Ghassim Wane précise qu’« à la date de mai 2023, le nombre de déplacés internes s’élevait à 375 539 personnes». A l’en croire, « 55 % d’entre elles se trouvent dans les régions du Centre,40 % dans celles de Gao, Kidal, Ménaka et Tombouctou ».
Le Chef de la Minusma rappelle que « 8,8 millions de personnes auront besoin d’assistance humanitaire dans l’ensemble du pays en 2023 ».
Selon lui, il est préoccupant de noter dans ce contexte que le plan de réponse humanitaire n’était, à la date de mai 2023, financé qu’à hauteur de « 11% des 751 millions de dollars requis, soit plus 451 milliards de FCFA ».
Le 14 juin dernier, le Président de la Transition, le Col Assimi Goïta a lancé à Segou le plan national de réponse à l’insécurité alimentaire. Au moins 41,9 milliards de FCFA ont été mobilisés à cet effet. Selon le commissaire à la sécurité alimentaire, 1 246 406 personnes seront en crise alimentaire et 4 035 890 personnes identifiées en insécurité alimentaire modérée. Et cela pendant la période de soudure allant de juin à septembre 2023.
L’aide est insuffisante
« La ville d’Ansongo accueille chaque jour de dizaines des personnes déplacées qui viennent s’ajouter aux milliers qui y vivent déjà », s’est lamenté Salou Moussa Président des personnes déplacées internes (PDI) de la commune de Bourra. Selon lui, l’aide apporté par les organisations humanitaires est de plus en plus insuffisante face à l’afflux massif des déplacés dont la majorité sont des femmes et des enfants.
Salou Moussa Président des personnes déplacées internes (PCI) de la commune de Bourra