Une rencontre d’experts sur les pistes de solution à la crise malienne s’est ouverte ce matin au Centre international de conférences de Bamako. Elle va durer trois jours. Elle se veut un cadre de réflexion et d’échanges en vue de l’adoption de propositions concrètes qui viendront renforcer les positions du gouvernement malien pour la suite des négociations en cours à Alger.
Initiée par le gouvernement, la rencontre regroupe plusieurs acteurs des questions sécuritaires et de développement. Au cœur de leurs débats, quatre principales thématiques:
- Les défis politiques, économiques et sécuritaires dans la zone sahélo-saharienne;
- Les négociations et le dialogue inter-malien pour une paix et sécurité durables;
- La recherche de solutions définitives aux crises maliennes;
- Culture de la paix, information et communication.
Pour le ministre de la communication, les conclusions de cette rencontre vont renforcer les propositions du gouvernement dans les négociations. La rencontre des experts se tient à Bamako alors que les discussions se poursuivent à Alger entre groupes armés et gouvernement malien. Selon le ministre de la communication, qui parle d’avancées positives, la feuille de route des négociations devrait être signée aujourd’hui.
L’opposition et la société civile dénonçaient hier un déficit de communication autour des discussions d’Alger. Interrogé à ce sujet, le ministre de la communication Mahamadou Camara se défend : « Nous n’avons pas voulu gêner les pourparlers par une forte présence médiatique. Nous avons préféré n’envoyer que les médias publics. Nous avons estimé qu’il fallait faire preuve de discrétion ». Selon lui, le gouvernement a tout de même déployé des efforts pour communiquer autour des enjeux des pourparlers d’Alger. « Le gouvernement a publié un document : 12 questions pour comprendre le processus de dialogue, qui explicitait clairement sa position et qui a été relayé par les radios, les journaux et la télévision », ajoute-t-il.
Mahamadou Camara parle également de bonnes nouvelles en provenance d’Alger. Son collègue des affaires étrangères serait le mieux indiqué pour les grandes annonces.
Avec l’adoption d’une feuille de route des pourparlers, la deuxième phase peut être entamée à Alger, avant une troisième qui, elle, se tiendra au Mali pour conclure et aboutir à un accord final.