Le Mali et le Burkina-Faso soutiennent les nouvelles autorités nigériennes. Dans un communiqué conjoint rendu public ce 31 juillet, les deux pays mettent en garde contre une intervention militaire au Niger.
En plus de refuser d’appliquer les sanctions de la CEDEAO, le Mali et le Burkina s’opposent à une intervention militaire au Niger.
Bamako et Ouagadougou préviennent que « toute intervention militaire contre le Niger s’assimilerait à une déclaration de guerre contre le Mali et le Burkina ». Aussi, les deux États menacent de se retirer de la CEDEAO si celle-ci tentait cette option. Les autorités maliennes et burkinabé ajoutent que « les conséquences d’une intervention militaire au Niger seront désastreuses et pourraient déstabiliser l’ensemble de la région ».
La Guinée, également dirigée par une transition et sous sanction de la CEDEAO, a, elle aussi, mis en garde contre une intervention militaire au Niger. Selon les autorités guinéennes, cela « entraînerait de facto la dislocation de la CÉDÉAO ». Le pays s’oppose aux sanctions prises et menaces proférées lors du dernier sommet de l’organisation ouest-africaine. Pour les autorités guinéennes, la préoccupation, des dirigeants de la sous-région devrait être plutôt orientée vers la Tunisie et la méditerranée, où les jeunes de l’espace CEDEAO vivent un drame.
Un soutien « légitime et explicite »
Les soutiens du Mali, Burkina-Faso et la Guinée aux autorités militaires nigériennes sont légitimes et explicites. Pour Ngolo Diarra, ces pays en transition se voient aussi menacés par l’organisation ouest-africaine. Toutefois, le chercheur indépendant en relations internationales prône une gestion pacifique et diplomatique de cette question.