Que s’est-il passé près de Ber dans la région de Tombouctou ce week-end ? L’armée a affirmé avoir riposté à une tentative d’incursion de groupe terroriste alors qu’elle était en mouvement vers Ber. La CMA elle a accusé les FAMa d’avoir attaqué une de ses positions près de la localité
Depuis vendredi 11 août, des publications sur la toile ont rapporté des combats entre les forces armées maliennes et un groupe armé membre la coordination des mouvements de l’azawad près de Ber. Une localité située à quelques kilomètres de Tombouctou, auparavant contrôlée par l’ex rébellion. Dans un communiqué ce samedi, l’armée a annoncé avoir riposté à une tentative d’incursion dans son dispositif et des tirs de harcèlement d’un groupe armé, alors qu’elle était en mouvement vers la localité de Ber. Ce déplacement selon le communiqué avait lieu dans le cadre de la rétrocession des emprises de la MINUSMA, la mission des nations unies au Mali. L’armée déplore 6 morts et 4 blessés dans ses rangs », précise la note. Elle ajoute que les assaillants dans leur débandade ont abandonné 24 corps, 18 AK-47 et 12 motos.
La version de la CMA
Dans la foulée ce samedi, la coordination des mouvements de l’AZAWAD (CMA), dans un communiqué a accusé « les FAMa et Wagner » d’avoir ouvert le feu sur une de ses positions située près de Ber. « La tentative a été farouchement repoussée », selon la CMA qui ne donne pas de bilan. Pour les ex rebelles, l’armée malienne veut « coûte que coûte occuper les emprises de la MINUSMA situées dans les zones sous contrôle de la CMA ». Cela, disent-ils, en violation des arrangements sécuritaires. La CMA assure qu’elle poursuivra pleinement la défense de ses positions consacrées par le cessez-le-feu de 23 Mai 2014 et par les arrangements sécuritaires.
Pour le spécialiste des questions sécuritaires Alhatihou Dagamaissa, l’Etat et les groupes armés doivent privilégier le dialogue. L’analyste estime toutefois que la sécurisation de l’ensemble du territoire doit revenir à l’armée. «Et les différentes parties signataires doivent se référer à l’accord qui a acté l’unicité du pays », dit-il.
Alhatihou Dagamaissa, analyste chargé de questions sécuritaires.