Retrait des cartes biométriques : entre « mauvaise organisation » et « manque d’affluence »
Bamako, le 14 septembre 2023 📷 Studio Tamani/Fondation Hirondelle

Retrait des cartes biométriques : entre « mauvaise organisation » et « manque d’affluence »

Le retrait des cartes biométriques a débuté il y a plus de trois (3) mois au Mali. Mais l’affluence est très timide par endroit dans la capitale. En même temps, les populations dénoncent la lenteur dans le processus de retrait de la carte biométrique dans certains centres.

À notre arrivée à la mairie de la commune 4 du District de Bamako, les citoyens y arrivent en compte-gouttes. Mais quelques personnes en attente expriment de l’inquiétude à d’autres niveaux. « Ça fait longtemps, je cherche ma carte », indique un jeune homme. « Je fais la queue pour avoir la mienne », dit avec espoir une jeune dame. « C’est difficile d’avoir les cartes biométriques. C’est à la mairie du district que je devais retirer ma carte, mais ça s’y trouve pas », regrette cette autre citoyenne de la capitale malienne. « Les mises à jour ne sont pas pris en compte », déplore un jeune. « On ne sait plus où sont nos cartes », ajoute-t-il.

Le manque d’effectif pointé du doigt

À la rive droite, en commune 6 du District, l’atmosphère est différente. Au centre d’État Civil de Banankabougou, ils sont nombreux les citoyens qui font la queue pour recevoir leurs cartes biométriques. « Je pense que c’est un manque d’effectif. Depuis 7h, nous sommes là ». Tel est l’avis d’un quadragénaire. Si certains affirment être venus tôt le matin, d’autres disent être sur place pour la deuxième fois.

Le maire délégué du centre confirme ces difficultés, qui sont occasionnées par le manque de personnel dit Siaka Koné. « Chaque jour, nous recevons plus 300 personnes. On a juste deux agents », ce qui est insuffisant dit-il. Pour éviter, les désagréments, l’élu recommande aux demandeurs « de s’inscrire sur une liste ne dépassant pas 20 personnes ».

Bien que le gouvernement ait annoncé la disponibilité des cartes biométriques des résidents de Bamako, d’innombrables personnes attendent toujours d’entrer en possession de leur carte.