Yoro Ould Daha était un responsable très actif du Mouvement pour l’unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest MUJAO. C’est en Janvier 2012 que cet influent commerçant s’est transformé en chef jihadiste. Il prend alors la tête de la police islamiste et de la brigade dé sécurité de Gao.
Yoro Ould Daha est accusé d’avoir participé aux atrocités que le MUJAO a fait subir à la population de Gao: amputations, flagellations sur la place publique « C’était l’un des responsables de la ville. Il a fait régner la terreur », raconte un habitant sous le couvert de l’anonymat.
Le jihadiste serait également lié à l’attentat à la voiture piégée qui a coûté la vie à un soldat français le 14 Juillet dernier.
En Janvier dernier, à la faveur de l’intervention française dans le nord du Mali, Yoro Ould Daha disparaît dans la nature avant de refaire surface dans les rangs du MAA (Mouvement arabe de l’Azawad).
Il aurait même participé aux récents combats qui a opposé ce mouvement au MNLA dans la région de Kidal.
Cet habitant de Gao qui a requis l’anonymat se demande pourquoi avoir attendu tout ce temps pour arreter Yoro ould
« C’est tout à fait dans l’ordre des choses, nous le comprenons eu égard aux actes qu’il a posé pendant l’occupation quand il était à la tête du MUJAO. Mais pourquoi aujourd’hui, alors que le gars était là il y a au moins deux mois, il circulait librement. Mais ce n’est pas aujourd’hui au moment où il s’est engagé dans la guerre contre le MNLA avec la casquette du MAA pro- Mali comme on le dit souvent. Ce n’est pas aujourd’hui qu’on doit l’arrêter. Et par qui ? Par Serval. ça on ne comprend pas du tout ».
Selon Maître Moctar Mariko, la France peut demander l’extradition de Yoro Ould, s’il s’avère qu’il est impliqué dans l’attentat qui a coûté la vie à un de ses soldats le 14 Juillet dernier. « Cependant le Mali n’est pas obligé de le remettre à la France, puisque Yoro Ould est un malien et les forfaits qu’il a commis ont été faits sur le sol malien », a précisé le président de l’association malienne des droits de l’Homme.