Le vol transportait des produits pharmaceutiques. Deux autres vols humanitaires sont attendus dans la journée dans la ville. Ces aides sont données par le CICR, le comité international de la Croix rouge.
Les médicaments se faisaient rares dans la ville de Ménaka depuis quelques semaines, suite à l’embargo imposé par des hommes armés depuis le 10 janvier dernier. Les prix de certaines denrées de première nécessité ont explosé, alors que d’autres sont introuvables dans la ville. Face à la situation, la société civile de Ménaka a rencontré les autorités administratives le weekend dernier. Après cette rencontre, elle doit se réunir ce mardi avec les Organisations non Gouvernementales qui œuvrent dans la zone.
Pour son président Sidy Barka, l’objectif de cette rencontre est de «mettre les points sur les I pour que la population puisse équitablement bénéficier des interventions des ONGs pour cette urgence ». « Nous avons des PDI (personnes déplacées internes) ici, c’est pourquoi nous voulons avec le Gouverneur rencontrer ces partenaires, échanger et ensemble chercher une solution », ajoute-t-il.
« L’insécurité n’est pas la seule explication »
Des sources locales rapportent que cette situation a été provoquée par les blocus imposés par les hommes armés sur les différents axes routiers menant à la ville. Pour le Directeur de l’Information et des Relations Publiques de l’armée, l’augmentation du prix des denrées de première nécessité ne peut pas être imputée seulement à la situation sécuritaire.
« Si le Niger est sous embargo, c’est normal qu’il y ait des problèmes à approvisionner le marché de Ménaka », a soutenu le patron de la DIRPA, le colonel major Souleymane Dembélé. Et d’ajouter « Ce que les gens oublient, c’est que les prix ont commencé à augmenter quant il y a eu la Covid-19, il y a eu la guerre en Ukraine. L’insécurité a sa part mais c’est le contexte mondial qui a changé ». Selon le colonel major Dembélé, l’Etat est en train de prendre des dispositions, « Prenez Labezanga-Gao, Gao- Ansongo et Ansongo-Menaka, il y a toujours eu les escortes des forces armées maliennes », a-t-il rassuré
A Kidal le trafic a repris à la frontière algérienne
Au même moment à la frontière avec l’Algérie, les transporteurs retrouvent leur chemin après une intervention des forces armées maliennes menée ce dimanche 04 février. Selon des sources locales, les opérations qui ont concerné les localités de Ikadawatan, In Khalil, et Infaraqdan ont permis aux transporteurs de marchandises de circuler. Ces transporteurs étaient bloqués depuis quelques mois par les groupes armés terroristes qui ont instauré un blocus sur les marchandises vers les régions du nord. Ainsi, les commerçants pourront exercer leurs activités pour desservir les marchés de ces zones via la frontière algérienne.