Le 15 janvier dernier, le gouvernement ivoirien a interdit l’exportation des produits alimentaires pour une durée de six mois. Une mesure pour assurer la sécurité alimentaire des populations vivant en Côte d’ivoire, selon elles. Au Mali, cette interdiction impacte certains commerçants maliens qui voient leurs chiffres d’affaire chuter.
L’interdiction d’exportation concerne les aliments comme l’igname, la banane plantain, l’avocat, le riz, le manioc et l’attiéké. Dans les marchés de Bamako, des ménagères dénoncent l’impact de cette suspension. Elles estiment que les prix de ces produits ont grimpé.
« Avant on avait le tas de 4 bananes plantains à 200 f, maintenant le tas de 5 est cédé à 500 f, de même que l’avocat. Tout est cher », regrette cette ménagère ? Et cette autre d’ajouter « Ce n’est pas la saison, les commerçants ont déserté actuellement le marché » « l’igname la banane plantain ainsi que l’avocat, tout est cher maintenant ».
Des commandes bloquées en Côte d’ivoire
Des centaines de tonnes d’avocats et de bananes plantain appartenant à des importateurs maliens sont bloquées en Côte d’Ivoire. Toutefois certains commerçants arrivent à contourner les frontières pour faire rentrer leurs produits.
Abdoulaye Cissé est le président du collectif national des acheteurs des marchés du Mali. Selon lui, « certains commerçants ont fait des commandes en Côte d’ivoire mais ils n’ont pas encore reçu les marchandises. D’autres aussi contournent les frontières », explique-t-il. « C’est compliqué, nous ne pouvons plus importer la banane plantain comme auparavant. Ils ont interdit l’exportation de tous les produits alimentaires, aujourd’hui pour trouver la banane plantain ce n’est pas facile, la quantité qui existe est insuffisante », renchérit le commerçant malien
Cette mesure des autorités ivoiriennes ne concerne pas seulement le Mali. Elle est appliquée à tous les pays voisins de la Cote d’ivoire.