La journée mondiale de la justice sociale, est célébrée ce mardi, 20 février 2024. Comment faire progresser cette justice sociale au Mali? Les juristes préconisent de maintenir le dialogue entre les communautés. Les sociologues estiment que l’État doit mettre en place un cadre pour lutter contre les inégalités sociales.
Mamadou Guissé est enseignant à la faculté des sciences juridiques de Bamako. Il estime que « pour parler de justice sociale, il faudrait créer un cadre de dialogue entre les différentes communautés ». Cela pourrait garantir une équité concordante envers chaque individu. Pour l’universitaire «dès lors qu’on parle de justice sociale, il s’agit d’un phénomène par rapport à l’implication des notabilités, celles-ci peuvent constituer un facteur prédominant dans la résolution des conflits». Il ajoute qu’« il faut mettre les gens ensemble pour qu’ils puissent dialoguer, discuter sans tabou et réconcilier les cœurs ».
Selon le sociologue Fodjé Tandjigoura, l’idéal pour une justice équitable est de permettre à chaque citoyen de vivre sans se sentir marginalisé dans la société. «La justice sociale au Mali passe surtout par la restitution de la dignité sociale à beaucoup de maliens c’est à dire que de plus en plus, les gens ont du mal à vivre de leurs revenus, de plus en plus mal à se prendre en charge, la justice c’est aussi de donner de l’emploi à des jeunes désœuvrés qui sont à la charge de la famille pendant 30 ans », soutient-il.
Des observateurs estiment qu’il est difficile d’avoir une paix sociale durable sans une justice.