Plus d’un million de personnes ont bénéficié d’assistance alimentaire en 2023 alors que plus de 1 million 372 mille sont en besoin urgent d’aide alimentaire et nutritionnelle en 2024. C’est le bilan donné ce 27 février par le Commissariat à la sécurité alimentaire. C’était lors de la 19ème session de son comité de coordination et de suivi des programmes et politiques. Les acteurs demandent l’appui des partenaires techniques et financiers.
Selon le Ministre commissaire à la sécurité alimentaire, le bilan de l’année 2023 est satisfaisant. Sur une prévision de plus d’1 million 246 000 personnes en besoin d’assistance alimentaire, plus de 1 million 111 mille ont bénéficié d’une distribution de de céréales. Un coût estimé à 37 milliards CFA.
« La particularité de cette année est qu’il n’y a pas de risque de famine au Mali. Il y a une nécessité d’assister certaines personnes qui risquent de tomber dans l’insécurité alimentaire aiguë au cours de la période de soudure prochaine et de renforcer les moyens d’existence d’autres personnes pour qu’elles ne tombent pas dans la vulnérabilité », affirme Redouwane Ag Mohamed Ali, Ministre commissaire à la sécurité alimentaire.
Pour 2024, le plan national de réponse PNR fait une prévision de 25 milliards CFA. Soit une réduction par rapport à l’an dernier. Des initiatives plus pérennes sont planifiées pour assister plus d’1 millions de personnes en besoin alimentaire en 2024 mais aussi pour soutenir le mois du ramadan, a annoncé le ministre.
« Cette année il y a un nouveau concept qu’on appelle facilité alimentaire malienne. On va le tester dans l’ensemble des communes de Bamako. Il va subventionner à hauteur de 50% un certain nombre de produits alimentaire pour 600 ménages à Bamako. Nous souhaitons lancer cette opération la première semaine du mois du ramadan », soutient le ministre.
Le chef de division du Système d’alerte précoce, indique une augmentation des personnes vulnérables en insécurité alimentaire dans la campagne 2023-2024 par rapport à celle de 2022-2023. Une situation qui selon lui est due à l’insécurité.
Pour son chef de division Kadialy Koita « La campagne 2022-2023 a été mieux que la campagne 2023-2024. On aura plus de population à assister cette année que l’année dernière ».
A noter que les zones d’insécurité notamment du nord et du centre sont les parties les plus touchées par l’insécurité alimentaire.