Entre coupure d’électricité et forte chaleur, les centres de santé travaillent dans des conditions difficiles. Les groupes électrogènes, principale alternative aux délestages tiennent rarement et la qualité du service se trouve impactée. L’insatisfaction se lit sur le visage des usagers « peu compréhensifs »
En cette période de canicule, les centres de santé et hôpitaux sont de plus en plus bondés. Les patients sont essentiellement des enfants et de personnes âgées. Cette maman est auprès de son enfant malade. « C’est mon enfant qui est malade. Elle a un problème de rein. Elle ne parvient pas à dormir à cause de la chaleur. La coupure d’électricité n’empêche pas la dialyse quand-même», témoigne-t-elle.
Face à des délestages récurrents, les centres de santé se rabattent sur des groupes électrogènes. Ici à Sogoninko, deux générateurs alimentent le centre de santé de référence CSRéf. Mamadou Diallo médecin chef du centre soutient que les soins sont prodigués convenablement. Cependant la gestion de la morgue reste le seul défi du centre. « Si un corps doit dépasser 24 heures, on demande aux parents de l’amener à l’hôpital du Mali ou bien en commune 5 du district de Bamako qui ont des glaciers. Avec les coupures, on prend les corps qui doivent être enterrés le même jour, pas pour passer la nuit parce que la climatisation n’est pas satisfaisante », explique-t-il .
Les départements clés priorisés
Avec 5 Groupes électrogènes, l’hôpital de la commune 4 fournit les départements clés en énergie. Malgré cette programmation Abdoul Razac Dicko médecin atteste que des difficultés sont perceptibles. « Nous préférons prioriser les départements vraiment sensibles, tels que le bloc opératoire, la maternité, la néonate, la pédiatrie, les laboratoires, les imageries », affirme le médecin. D’après lui, « le groupe qui devait prendre la morgue en charge est tombé en panne. Nous, nous attendons d’abord que ce groupe soit réparé pour rendre la morgue fonctionnelle ».
Les centres de santé ne peuvent pas fonctionner sans électricité et la gestion des groupes électrogènes a un coût. Un retour à la normale reste la seule solution durable.