Le syndicat national des assurances, banques et établissements financiers et commerce du Mali (Synabef) poursuit sa grève. Il assure que le mot d’ordre sera maintenu jusqu’à la libération de son secrétaire général. Au même moment les syndicats des magistrats apportent leur soutien au pôle économique et financier qui a arrêté le responsable du Synabef.
Les lignes n’ont pas bougé concernant la libération de Hamadoun Bah secrétaire général du Synabef regrette Ogotembelou Guindo secrétaire administratif dudit syndicat. Hamadoun Bah a été arrêté suite à une plainte du comité syndical de la Banque de Développement du Mali BDM-SA auprès du Pôle national économique et financier. Le syndicaliste a été mis sous mandat de dépôt mercredi pour « faux et usage de faux » mais aussi pour « injures » et « diffamation ».
Le Synabef qualifie cette arrestation d’« entrave à la liberté syndicale ». Il ajoute que le mouvement de grève déclenché ce jeudi 6 juin se poursuit jusqu’à la libération de leur camarade.
Les syndicats de magistrats répliquent
Dans un communiqué, ce vendredi, le Syndicat autonome de la magistrature (SAM) et le Syndicat libre de la magistrature (Sylima) disent suivre avec une attention particulière l’évolution de cette affaire. Les deux syndicats invitent les Magistrats à rester sereins. Ils rassurent que force restera à la loi et que l’égalité de tous devant la justice pénale sera également respectée.
A Bamako ainsi qu’à l’intérieur du pays, beaucoup de citoyens dénoncent cette grève, à moins de deux semaines de la fête de Tabaski. Ils appellent les parties à un dénouement rapide.
Pour l’économiste Pr Mamoutou Soumaré, cette grève des Banques et établissements financiers aura des répercussions économiques sur le transfert des fonds, le retrait d’argent et sur le budget national. Selon lui, elle aura aussi un impact sur l’approvisionnement et l’alimentation en carburant des groupes électrogènes des particuliers et des entreprises privées.
Pr Mamoutou Soumaré économiste