Sur près de mille taxis livrés seulement une quarantaine sont encore fonctionnels. « L’opération taxi » s’avère être une faillite. Conjointement menée par la coopérative des chauffeurs de taxis, l’Agence Nationale pour la Promotion de l’Emploi et la banque régionale de solidarité, l’opération a coûté près de 5 milliards de francs CFA. Les différentes parties se rejettent la responsabilité de cet échec.
Engagée à grand renfort de promotion et de moyens financiers l’opération « taxi ANPE » n’est pas parvenue à ses objectifs . Cette initiative lancée en novembre 2009 visait à réduire le taux de chômage et renouveler le parc taxis de la capitale. Pour Aliou Guissé secrétaire aux relations extérieures de la coopérative des chauffeurs de taxis, l’objectif n’a pas été atteint.
« Notre souhait était que chaque chauffeur bénéficie d’un taxi. Nous avons créée une société coopérative des chauffeurs de taxi pour avoir le financement bancaire. L’objectif de ce financement c’est la bancarisation des chauffeurs, professionnalisé le métier de chauffeurs de taxi. Donner l’outil de travail aux travailleurs. L’opération taxi n’a pas atteins son objectif ».
Sur plus de 1000 véhicules livrés seulement une quarantaine sont encore en circulation. Certains ont carrément disparus et d’autres sont en panne. Aujourd’hui seuls deux bénéficiaires de cette opération ont pu totalement rembourser le prix d’acquisition de leurs voitures . Si l’on en croit Aliou Guissé, la majorité des bénéficiaires n’ont pas respecté les termes du contrat « Chaque comité de base devait donner la liste de ses membres pour bénéficier de ces taxis là.
Nous avons des partenaires de l’État, ils nous ont confié certains de leurs personnes qui ne sont pas des chauffeurs de taxi mais qui ont des permis, on leur a donner des cartes. Ce sont ces personnes mal intentionnées qui ont remonté les chauffeurs ».
La version est différente chez les bénéficiaires qui pointent du doigt la coopérative des chauffeurs de taxi. Selon eux l’argent versé par les conducteurs à la coopérative n’est jamais arrivée dans les banques .« un bénéficiaire peut verser, dans son cahier il a peu prêt 6millionn de versement et quand tu vérifie au niveau de la banque tu trouvera ce que tu a là-bas ne vaut pas 3million. Bon le problème on peut dire que ça vient de la coopérative »
Du côté de l’Agence Nationale de la Promotion de l’Emploi, on affirme que la crise de 2012 n’a pas arrangé la situation.
Cependant l’agence demande aujourd’hui l’intervention de l’Etat
Sambala Sidibé chef du département formation promotion de l’emploi à l’ANPE « c’est a partir de la crise que la coopérative aussi était tombée dans cette situations. Si l’État essaye de mettre la coopérative dans la catégorie des entreprise victime de la crise ça peut aider a relancer la coopérative par ce qu’ en réalité jusqu’à la date du coup d’État il n’y avait pas de problème ».
A ce stade et vu la complexité de cette situation,certain préconisent un règlement à l’amiable pour sauver encore ce qui peut l’être, de cette opération.