Les épreuves du baccalauréat malien session de juin débuteront lundi prochain 24 juin sur l’ensemble du territoire national. Plus de 230 mille candidats prendront part à cet examen cette année, selon le centre national des examens et concours de l’éducation.
Un baccalauréat apaisé sur l’étendue du territoire national, c’est l’objectif des autorités en charge de l’éducation cette année. Pour y arriver, plusieurs dispositions sont annoncées. Il s’agit par exemple de l’interdiction des sorties intempestives, l’utilisation des téléphones par les surveillants. D’autres consignes sont également données « Il y a entre autres la fermeture des portes de tous les centres à 8h15. Et aucune dérogation ne sera accordée à aucun candidat. C’est pour éviter à ce que les enfants ne viennent 30 ou 40 minutes après avec des arguments qui ne tiennent pas. Il n’y a eu la pluie, jetais en panne, etc », explique Mahamadou Keita directeur du Centre national des examens et concours de l’Éducation.
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Le directeur du centre assure aussi que des mesures exceptionnelles sont prises pour tout cas d’omission sur la liste des candidats. « Ça m’étonnerait qu’il y ait des omissions sur les listes, mais dans tous les cas, les omissions seront traitées à chaque fois qu’il s’est avéré que le candidat qui a été omis remplit les conditions pour passer l’examen », rassure Mahamadou Keita. Selon lui, les éventualités d’omission sont minimes « les listes font l’objet d’un premier affichage au mois de janvier pour que les enfants puissent y détecter les éventuelles erreurs sur leur filiation ou bien leur date et lieu de naissance. Au mois de mars, ça fait l’objet d’un deuxième affichage », explique le directeur du centre national des examens et concours.
Un sentiment mitigé du côté des candidats
En attendant, les candidats au Bac sont entre enthousiasme et circonspection. Ces élèves rencontrés à Ségou, Bankass et Yorosso se félicitent déjà des mesures annoncées pour sécuriser les épreuves. « Oui, on est fin prêts. J’ai un peu peur et hâte que ça se termine très vite », exprime une candidate. « Non, je n’ai pas été omis. Je vais accepter qu’on me fouille parce que si tu n’as rien à te reprocher, pourquoi ne pas accepter qu’on te fouille ? », évoque une jeune fille. Ce n’est pas le même sentiment de sérénité du côte d’un candidat. « J’ai pu retrouver ma salle de classe. Je suis un peu inquiet pour les épreuves », dit-il. « Je suis prêt. Le jour du bac, je laisserai mon téléphone à la maison », nous confie un autre candidat.
Rappelons que le baccalauréat 2023 avait fait un taux de réussite de 25, 73%. Au cours des épreuves, plusieurs dizaines de candidats avaient été suspendus pour fraude.