Le Président de la Transition, Colonel Assimi GOÏTA, a effectué ce mardi 25 juin, une visite d’amitié et de travail au Burkina Faso. Au cours de ce déplacement, le chef de l’Etat malien et son homologue burkinabè ont eu un tête- à-tête. Les discussions ont porté sur la situation sécuritaire et le développement économique des deux pays.
C’est le premier déplacement du Président de la Transition sur le continent depuis sa prise du pouvoir en 2021. Avec son homologue burkinabé, les échanges ont porté sur l’élaboration de stratégies communes pour contrer le terrorisme et l’instabilité dans la région du Sahel. Les deux hommes ont aussi discuté de l’amélioration et le renforcement de la coopération sécuritaire entre le Mali et le Burkina Faso. Cela à travers des formations conjointes, le partage de renseignements et la mutualisation des moyens. Colonel Assimi Goïta a également évoqué l’acquisition du droit de poursuite des terroristes sur les territoires respectifs des deux pays, un moyen de faciliter les opérations conjointes. Cette visite a été l’occasion de réaffirmer l’engagement des deux pays au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES). En outre le Président Goïta est revenu sur les principaux objectifs de l’organisation, qui sont la défense collective et l’assistance mutuelle. Enfin, il a conclu sur l’importance de l’industrialisation et de la mise en œuvre des propositions des experts pour le bien-être des populations de l’AES.
« Une visite porteuse d’espoir »
Pour le spécialiste des relations internationales, Dr. Bamba Hossene Ben, cette première visite du président de la transition au Burkina est pleine de sens. Il affirme que ces heures de travail entre les deux chefs d’Etat sont porteuses d’espoir pour les populations de l’AES. « Ces temps-ci vous avez remarqué à Mansila et à Toma, des vives altercations, des attaques qui se multiplient. Et le Mali qui est dans la dynamique de l’AES ne peut pas rester sans parler, sans intervenir, assister son voisin. Surtout que ces pays là (lr Mali, le Niger, le Burkina) se sont mis ensemble pour créer une vision commune dans la lutte contre le terrorisme », argumente Dr. Bamba. Et le spécialiste des relations internationales de poursuivre « cette visite va encore donner plus de poids, plus de confiance aux voisins, pour dire qu’ils ne sont pas seuls dans la lutte contre ces méfaits.»