Premier sommet de l’AES, un tournant décisif ?
Place Moumouni Djermakoye, Niamey le 26 juillet 2023 / Crédit photo : Faride Boureima / Studio Kalngou

Premier sommet de l’AES, un tournant décisif ?

Les pays membre de l’Alliance des Etats du Sahel tiennent leur premier sommet ce samedi à Niamey, au Niger. Des observateurs pensent que des questions liées à la sécurité et à l’économie pourraient être au cœur des échanges.

Dans le communiqué de la Présidence du Niger, le Président du Niger, Général Abourahamane Tiani invite les populations de Niamey et environs à réserver un accueil chaleureux aux chefs d’État et leurs délégations. Aucun autre détail n’est donné sur cette rencontre « historique » selon les autorités nigériennes. Des observateurs pensent tout de même qu’elle sera consacrée aux questions sécuritaire, économique, juridique. Les trois chefs d’État pourraient aussi aborder l’opérationnalisation de la force conjointe de l’AES.

L’alliance des États du Sahel réunissant le Mali le Niger et le Burkina AES a été créée en septembre 2023 pour faire face aux défis sécuritaires dans la région. Elle a vu ses ambitions grandir au fil des mois. Les trois pays ont décidé de mutualiser leurs efforts dans plusieurs domaines, notamment économique, monétaire, infrastructures, politique, entre autres.

Dans un communiqué conjoint, en janvier dernier, ces trois États du sahel, ont annoncé qu’ils quittaient la Communauté des États de l’Afrique de l’ouest (Cédéao), lui reprochant des liens avec Paris.

Il faut noter que la CEDEAO aussi tient un sommet dimanche 7 juillet à Abuja au Nigeria c’est à dire le lendemain du sommet de l’AES.

Une opportunité pour élaborer des stratégies

Ce premier sommet de l’AES est une opportunité pour les trois chefs d’États de mettre en place leurs futurs projets, analyse Bréhima Mamadou Koné. Il est enseignant en sciences politiques à l’université de Bamako. Il ajoute que les stratégies qui seront élaborées par les dirigeants de l’AES permettront à l’alliance de renforcer sa force conjointe dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.

Bréhima Mamadou Koné, enseignant en sciences politiques à l’université de Bamako :