La saison des pluies s’installe progressivement à Bamako et dans certaines localités du pays. Habituellement, à cette période, les jeunes travailleurs saisonniers retournaient auprès des siens pour les travaux champêtres. Mais de nos jours certains préfèrent rester dans les grandes villes.
Ce non-retour au bercail pendant l’hivernage s’explique par plusieurs raisons, selon ces jeunes qui décident de passer l’hivernage en villes. Certains notamment, les filles évoquent le risque de mariages précoces ou forcés auquel elle s’expose. « Ils nous disent de venir pour les travaux champêtres et une fois sur place on nous donne en mariage forcé », affirme une jeune dame.
D’autres par contre avancent le désir de pouvoir mieux soutenir financièrement la famille au village. « Ce sont les règles du métier. On reste ici mais nous contribuons aux dépenses de la famille au village », nous dit ce jeune rencontré dans les rues de Bamako.
Une occasion pour se ressourcer
Pourtant le retour des saisonniers est très important soutient le traditionaliste Fodé Moussa Sidibé. Selon lui, en plus des travaux champêtres, ces jeunes, une fois de retour, pourraient bénéficier des formations sur les cérémonies rituelles. « C’est le moment propice pour chercher à connaître son village, son histoire, les us et coutumes », explique M. Sidibé. Le traditionaliste va plus loin en disant que ceux qui ne retournent pas n’auront pas accès à ses connaissances.
Ci-dessous écoutez l’actu des jeunes en français et en langues nationales :