Au Mali, des hôpitaux, centres de santé et autres services sanitaires publics sont devenus des nids d’ordures malgré les efforts des services hygiéniques. Ces derniers déplorent surtout le comportement des usagers dans ces structures.
« Je travaille ici et cet endroit n’est pas requis pour la lessive et étaler ses habits », s’exclame un hygiéniste devant un accompagnant de malade au service de la pédiatre de l’hôpital Gabriel Touré. Comme cette dame qui faisait la lessive, nombreux sont les accompagnants de malades à salir les structures sanitaires selon ces témoins rencontrés à l’hôpital de Sikasso et au CHU Gabriel Touré à Bamako. « La santé est basée sur l’hygiène. Même chez nous, on ne supporte pas le manque d’hygiène », dit une dame. « L’hôpital Gabriel Touré est sale. Tout le monde vient dans un hôpital. Il faut qu’on veille à l’usage de cet espace pour le bien-être de tous », recommande un vieil homme. « Ce sont les accompagnants qui amènent des saletés ici. Si l’hôpital n’est pas propre, il ne peut pas guérir les maladies. C’est impossible ». Ces plaintes sont d’une dame au chevet d’un malade.
Respecter les règles d’hygiène
De leur côté, les services d’hygiène disent mettre tout en œuvre afin de garder les hôpitaux propres. Ils invitent les patients et les chefs des services à plus de collaboration pour un meilleur respect des règles d’hygiène. « L’hygiène, ça ne va pas du tout à l’hôpital », s’insurge Zoumana Doumbia. Selon ce travailleur du service d’hygiène du CHU Gabriel Touré « aujourd’hui, à l’hôpital Gabriel Touré est confronté à plusieurs problèmes. Notamment le problème financier pour l’assainissement des lieux ainsi qu’aux accompagnants qui contribuent beaucoup à la production de déchets ». Il rajoute également « la majeure partie de ces déchets sont les sachets plastiques en eau qui rentrent n’importe comment au sein de l’hôpital Gabriel Touré ». Zoumana Doumbia met en garde cependant les patients : « si l’hôpital est sale, les résultats attendus de la santé, ne seront jamais visibles ».
Notons que c’est le même constat à l’hôpital régional de Gao et dans plusieurs hôpitaux des capitales régionales.